Action – L’Ombre et la proie

Lundi 10 juin 2024 à 20H50

film américain de Stephen Hopkins (1996)

– De vrais lions ne feraient pas ça !

L’ingénieur britannique John Patterson (Val Kilmer) arrive au Kenya pour travailler sur un pont ferroviaire. Mais deux lions attaquent périodiquement le chantier. Ses tentatives personnelles ayant échoué Patterson fait appel à Remington (Michael Douglas) un célèbre chasseur professionnel1. Après une phase d’opposition, les deux hommes coopérèrent dans la traque.

Il s’agit en fait du troisième film basé sur des événements historiques 2. Les différentes attaques des lions firent plus d’une centaine de morts. Dans la réalité, le chasseur engagé fut retrouvé mort après quelques jours et Patterson dut affronter seul les félins. Ses exploits3 enthousiasmèrent le grand chasseur et président américain Theodore Roosevelt.

Le réalisateur4 gère efficacement la tension dramatique. Le moyen le plus efficace réside dans une caméra qui se comporte comme l’œil d’un lion. Celui-ci observant dans la nuit l’homme qui se trouve à l’affût.
Précisons que le scénario du film suppose que les lions mangeurs d’hommes seraient des psychopathes. En fait, à l’époque, une épidémie frappait les bovidés de la région et les lions ont du trouver d’autres proies.


  1. Dans une interview de 1999 pour le magazine SFX, le réalisateur Stephen Hopkins a décrit son expérience de réalisation de ce film comme « un véritable cauchemar ». Michael Douglas, qui produisait le film, a décidé à la dernière minute de jouer Remington. Douglas a fait recouper le film en post-production, supprimant 45 minutes pour donner plus d’importance à son personnage. Ceci explique les trous de l’intrigue et certaines intrigues qui ne mènent nulle part. ↩︎
  2. après Bwana Devil (1953) & The Killers of Kilimanjaro (1959) ↩︎
  3. John Henry Patterson Les Mangeurs d’hommes de Tsavo, Éditions Montbel (2008) ↩︎
  4. Le réalisateur Stephen Hopkins a déclaré à propos du tournage : « Nous avons eu des morsures de serpent, des morsures de scorpions, de la fièvre par piqûre de tique, des gens frappés par la foudre, des inondations, des pluies torrentielles et des orages, des hippopotames pourchassant des gens dans l’eau, des voitures emportées dans l’eau et plusieurs décès de membres de l’équipe, dont deux noyades… Val est venu sur le plateau dans les pires conditions imaginables. Il était complètement épuisé d’avoir fait L’Île du Dr. Moreau (1996) ; il faisait face à la publicité défavorable de ce film ; il était en instance de divorce. Il a à peine eu le temps de se mettre dans ce rôle avant que nous ne commencions à tourner, et il est dans presque toutes les scènes de ce film. Mais je l’ai fait travailler 6 ou 7 jours par semaine pendant 4 mois dans des conditions vraiment défavorables, et il s’en est vraiment sorti. Il avait une passion pour ce film. ↩︎