Captif des glaces – Avis +

Éditeur : Steinkis

de Clément Baloup et Hugo Stephan

– La mort rode dans ces bourrasques. Il faut rester vigilant si on veut éviter le désastre.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, s’est développée une passion pour atteindre le Pôle Nord. Aussi, James Benett le magnat de la presse finance-t-il une expédition maritime pour atteindre le pôle Nord. Mais comment un navire pourrait-il atteindre un lieu occupé par la banquise ? Mais c’est évident : grâce au courant marin Kuroshio. Il transporte des eaux chaudes via le détroit de Béring et permettra ainsi d’atteindre la mer libre du pôle. Grâce aux courants chauds qui passent sous la glace et remontent vers la calotte glaciaire, cette mer polaire serait libre de toute emprise. Le climat serait donc tempéré et peut être même chaud. 1

C’est ainsi qu’en cette année 1879, l’USS Jeannette commandée par George Washington De Long quitte San Francisco pour un périple des plus glorieux. Deux mois plus tard, la Jeannette se trouve bloquée par les glaces.

Cette expédition historique est ici relatée principalement par l’ingénieur George Mellville. Reposant sur une croyance scientifique totalement erronée, elle était vouée à l’échec. À présent, il s’agit pour les membres d’équipage de s’en sortir. Le personnage de Mellville se révèle complexe : rationnel quand il comprend rapidement qu’il sera impossible d’atteindre le pôle Nord, puis beaucoup moins cohérent quand il continue de rechercher des hommes qui sont morts depuis longtemps. Il illustre tout le paradoxe de cette expédition : à la fois logique et poussée en avant par une idée.


  1. L’un des plus grands défenseurs de cette théorie se trouve être le géographe allemand August Petermann, ↩︎

Fiche technique

Format : album
Pages : 120
Scénario : Clément Baloup
Dessin et Couleurs : Hugo Stephan
Postface : Vincent Piolet
Éditeur : Steinkis
Sortie : 7 mars 2024
Prix : 22 €