The Fall Guy – Avis +

film américain de David Leitch (2024)

Présentation officielle

C’est l’histoire d’un cascadeur, et comme tous les cascadeurs, il se fait tirer dessus, exploser, écraser, jeter par les fenêtres et tombe toujours de plus en plus haut… pour le plus grand plaisir du public. Après un accident qui a failli mettre fin à sa carrière, ce héros anonyme du cinéma va devoir retrouver une star portée disparue, déjouer un complot et tenter de reconquérir la femme de sa vie tout en bravant la mort tous les jours sur les plateaux. Que pourrait-il lui arriver de pire ?

Avis de Valérie

Ah, cette grosse Madelaine de Proust que sont les séries qui étaient diffusées sur les trois chaînes hertziennes le dimanche où excepté Jacques Martin, il n’y avait pas grand-chose d’autres ! Car oui, au XXe siècle, l’ennui pouvait être sauvé par ces séries très stéréotypées venant du Nouveau monde. The Fall guy (1981) est devenu chez nous L’homme qui tombe à pic, et raconta durant plus d’une centaine d’épisodes et cinq saisons les aventures d’un cascadeur à Hollywood, qui pour arrondir ses fins de mois, jouait au chasseur de prime.

Dans le premier rôle, Steve Austin, oups non !, Lee Majors (l’ex-homme qui valait 3 milliards de dollars) fait équipe avec un petit jeune et une belle nénette. Macho sympa, le personnage de Colt Seavers a séduit toutes les générations. Mais il ne semblait pas réaliste de garder la même ambiance au XXIe siècle, c’est donc tout naturellement que ce reboot s’arment des mœurs sociales et des avancées technologiques actuelles.

De nos jours, Colt Seavers est très amoureux de la prometteuse assistante-réalisatrice Jody Moreno. Très bon cascadeur, personne ne comprend lorsqu’il se casse le dos lors d’un saut dans le vide. Complétement brisé physiquement et émotionnellement, il se referme sur lui et refuse de parler à Jody ou à ses amis. Près d’un an après, il reçoit un appel de la publiciste de l’acteur fétiche des studios, Tom Ryder, et dont il était le double physique. Son poulain a disparu, et comme c’est l’ancienne petite amie de Colt qui dirige enfin son premier grand film, elle le supplie de les rejoindre en Australie.

Ryan Gosling n’est pas le meilleur des acteurs, mais étonnement, il colle bien à son rôle de beau gosse assez poissard et particulièrement endurant à la douleur. À ses côtés, Aaron Taylor-Johnson est excellent, tout comme Hannah Waddingham ou les autres seconds rôles.

Le problème vient de Emily Blunt, peu crédible dans ce rôle de belle gosse sympa (non pas qu’elle ne soit ni l’une ni l’autre). Alors que la Britannique arrivait très bien à l’interpréter dans le film Disney, Jungle Cruise, ici ça ne prend pas une seconde. Il y a également aucune alchimie avec Gosling au point où cela affaiblit la narration. On en vient à penser qu’on lui a demandé de calmer sa propre loufoquerie, pour laisser rayonner son comparse ?! Elle manque ici totalement de consistance.

Quoi qu’il en soit, et malgré une entrée en matière longuette, on se régale. C’est un très bon film d’action, drôle, avec quelques enjeux sérieux et c’est aussi un hommage au cinéma et à ceux qui le fabriquent.

Et restez pour le générique, on y voit avec plaisir les vrais pros de la cabriole !


Fiche technique

Sortie : 1 mai 2024
Genre : 125 minutes
Genre : action
Avec Ryan Gosling, Emily Blunt, Aaron Taylor-Johnson