Kingdom : tome 1 – Avis +

Editeur : Meian

de Yasuhisa Hara

Présentation de l’éditeur

La Chine, qui n’est pas encore unifiée, traverse une grande guerre de cinq siècles. Shin, un jeune garçon contemporain de ces temps violents et houleux, cherche, par la seule force de son épée, à se faire un nom sous les cieux !!

Avis de Chris

Durant la dynastie Qin, en Chine, deux orphelins de basse naissance appartenant à une famille de nobles rêvent de gravir l’échelle sociale en devenant soldats. Pour cela, ils s’entraînent corps et âme au combat à l’épée. Un jour, un grand ministre des affaires du Palais Royal rachète Hyou pour faire de lui un guerrier. Bien que Shin soit triste du départ de son ami, il voit en cette opportunité une chance pour Hyou.

Seulement, quelques semaines plus tard, un coup d’état a lieu au sein même de la famille royale et Hyou réapparaît, mortellement blessé, auprès de la famille de nobles et de Shin. Ce dernier se voit alors confier une mission de la plus haute importance : protéger le roi, alors même que c’est la raison pour laquelle Hyou a été assassiné.

Kingdom est un manga historique où l’on suit un adolescent qui a tout perdu et pour qui une flamme brille dans ses yeux : le fait de devenir le plus grand général que les Cieux aient connu. Pour réussir cet exploit, il va devoir mettre de côté sa vengeance et à profit ses talents. Avec l’aide d’un jeune garçon, appâté par l’argent, le trio tentera de contourner une armée gigantesque prête à tout pour rapporter la tête du roi à leur commanditaire.

Entre shônen et seinen, ce début d’histoire est un parcours initiatique pour Shin qui ne part littéralement de rien. Il évoluera sans doute au cours des soixante-neuf tomes, toujours en cours à l’heure actuelle, avec ce petit côté où l’amitié et la loyauté peuvent donner des ailes. Une montée en puissance des héros surviendra sans doute à mesure que les « boss » seront vaincus, mais là où Kingdom s’écarte légèrement du shônen sont la dureté et le réalisme qui impactent la vie de ses personnages et de leurs proches. Les propos sont rarement d’une grande finesse et le sang gicle à foison. La violence inhérente au titre nous pousse à conseiller ce manga à un public mature. On est dans un manga qui présente une époque politique très instable où la vie humaine ne compte pas et que seule l’ambition des plus puissants semble caractériser.

De plus, les cases sont très travaillées avec des décors soignés qui nous plongent dans une ambiance assez tendue. Les villages sont exposés à tout un tas de criminels en puissance, avec ce sentiment d’insécurité et les alentours, très naturels, sont propices aux déclarations et à la fuite. Rares sont les cases vides, alors que le trait de Yasuhisa Hara est souvent gras. Par ailleurs, le dessin est dynamique et la mise en scène reste favorable aux scènes d’expositions et de combats.

Ce premier tome introductif, et déjà très dense, annonce une épopée historique haute en couleur où de nombreux guerriers surentraînés et sans foi ni loi vont faire obstacle à l’avancée de notre trio. On se doute que leur équipe va s’agrandir au fur et à mesure de leur avancée, et que les complots de cour et alliances des uns ou des autres auront un impact prédominant dans la suite.


Fiche technique

Format : poche
Pages : 224
Editeur : Meian
Sortie : 13 septembre 2018
Prix : 6,95 €