Merveilleux Trésor d’Oignies au Musée de Cluny – Avis +

Lieu : Paris

du 19 mars au 20 octobre 2024

Présentation officielle

Le Trésor d’Oignies, reconnu depuis 1978 comme l’une des sept merveilles de Belgique, sort du territoire belge presque en intégralité pour la première fois. Du 19 mars au 20 octobre 2024, le musée de Cluny – musée national du Moyen Âge présente ces pièces d’orfèvrerie dans une exposition qui leur est entièrement dédiée : « Merveilleux Trésor d’Oignies : éclats du XIII siècle ».

Parmi les objets du trésor, exposé habituellement au Musée des Arts anciens du Namurois, une trentaine pouvant voyager est présentée au musée de Cluny : des pièces d’orfèvrerie, principalement des reliquaires, et une sélection de textiles. Le parcours rassemble des œuvres majeures telles que le reliquaire du lait de la Vierge, le reliquaire de la côte de saint Pierre, les plats de reliure de l’évangéliaire d’Oignies ou encore le calice et la patène dits de Gilles de Walcourt.
L’exposition permet de retracer l’histoire du prieuré Saint-Nicolas d’Oignies, une communauté de chanoines augustins fondée à la fin du XII siècle, autour de trois figures centrales : Marie d’Oignies (117 7-1213), Jacques de Vitry (1185-1240) et le talentueux orfèvre Hugues de Walcourt, dit Hugo d’Oignies († vers 1240). Ses créations et celles de son atelier, reconnaissables par la profusion des nielles, filigranes, motifs naturalistes et cynégétiques, constituent un témoignage virtuose du travail du métal précieux.

Quelques années après la fondation du prieuré, la mystique Marie d’Oignies s’y installe. Plusieurs pièces de l’exposition évoquent le destin de celle qui a été déclarée bienheureuse peu après sa mort et qui est encore vénérée aujourd’hui. À la même époque, Jacques de Vitry, brillant prédicateur et un temps évêque d’Acre en Terre sainte, devient le principal mécène du prieuré et lui fournit reliques et matières précieuses. Son soutien permet au prieuré de devenir un important foyer de création d’objets d’orfèvrerie. Hugo d’Oignies, puis son atelier, y déploie un art en constante évolution, comme le souligne l’exposition.

C’est la première fois que ce prestigieux trésor, dont une grande partie des pièces ont été inscrites en 2010 sur la liste des biens classés comme « Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles », sort dans sa presque intégralité de Belgique, cent ans après une présentation partielle de trois pièces au musée du Louvre en 1924.

Avis de Valérie

La septième merveille de Belgique est cet ensemble de pièces d’orfèvrerie venant du prieuré Saint-Nicolas d’Oignies et exposé au Musée des Arts anciens du Namurois, en Belgique. Avec beaucoup de sympathique, nos voisins d’outre-Quiévrain ont prêté ces sublimes pièces, qui n’ont jamais ou presque été sorties de leur écrin.

Intimement mêlé à la mystique Marie d’Oignies, dont Jacques de Vitry a retracé la vie de la bienheureuse, les reliquaires, articles religieux, magnifiques objets créés par Hugo d’Oignies sont une inspiration pour l’âme, que l’on soit croyant ou non. La beauté des détails, la magnificence des matériaux nous rappellent à quel point l’art peut envoûter et servir à faire réfléchir la lumière spirituelle.

C’est une exposition temporaire qui s’ajoute à la visite habituelle du musée de Cluny, déjà merveilleux. Et c’est un enchantement !


Fiche technique

Adresse : 28, rue du Sommerard – 75005 Paris
Site internet : www.musee-moyenage.fr
Tél : 01 53 73 78 00 – 01 53 73 78 16
Mail : contact.musee-moyenage@ulture.gouv.fr

Horaires : tous les jours sauf le lundi de 9h30 à 18h15. Fermeture de la billetterie à 17h30, début de l’évacuation des salles à 17h45.

Tarifs : 12€ (tarif réduit : 10€) (Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans (membres de l’UE) et les membres des Amis du musée. Gratuit pour tous les premiers dimanches du mois.)