Sissi & moi – Avis +/-

film autrichien de Frauke Finsterwalder (2023)

Présentation officielle

Lorsque l’impératrice Sissi choisit Irma comme dame d’honneur pour l’accompagner dans ses escapades méditerranéennes, celle-ci se prête de bonne grâce à ses exigences. Rapidement, Irma semble parvenir à apprivoiser cette souveraine excentrique et éprise de liberté. Mais à leur retour en Bavière, les étouffantes conventions de la cour mettent leur apparente complicité à rude épreuve.

Avis de Valérie

Il est difficile pour de nombreuses générations de visualiser Sissi, impératrice d’Autriche, autrement que sous les traits de Romy Schneider et entourée de l’aura bon enfant des films dans lesquels elle a tourné. Pour preuve, les derniers essais n’ont pas remporté un grand succès. Pourtant, la singularité de la jeune femme finalement très moderne, aurait mérité plus de nuances dans cette représentation manichéenne des années cinquante que l’on revoit à chaque vacances.

Mariée à 16 ans, n’ayant jamais pu se couler dans le moule qu’on lui a imposé, elle n’a fait que se rebeller sa vie durant. On peut sûrement déduire de son existence des traumatismes liés à ce mariage pratiquement imposé adolescente. Et ce sont toutes ces blessures qui s’expriment dans les excès comportementaux que l’on voit à l’écran.

Les acteurs sont époustouflants, Sandra Hüller en tête. Elle interprète une noble sans vraie expérience de la vie ou de la réalité qui devient dame de compagnie de son impératrice. C’est un rôle central qui cristallise l’attention de la cour, comme du spectateur.

La narration emprunte un ton souvent baroque qui ne va pas jusqu’au bout et qui hésite avec une reconstitution historique et une volonté d’originalité. Cela donne un résultat quelques fois malaisant, qui trucide allègrement le mythe et l’enterre en même temps.

Un ovni intéressant mais dans lequel on risque de ne pas monter.