Présentation officielle
Ouvert en 1982, grâce au legs de Valentine Prax, peintre et épouse du sculpteur Ossip Zadkine, le musée Zadkine célèbre cette année son quarantième anniversaire. À l’occasion de cet événement, le musée présente l’exposition Ossip Zadkine. Une vie d’ateliers qui entraîne le visiteur au cœur de l’atelier des deux artistes.
Près d’une centaine d’œuvres en constitue le parcours, rassemblant une belle sélection de chefs-d’œuvre de Zadkine, mais aussi des peintures de Prax rarement montrées et de nombreuses photographies inédites, certaines de photographes de renom tels André Kertész ou Marc Vaux.
L’exposition bénéficie également d’un prêt exceptionnel du musée de Grenoble, une Tête de jeune fille, parmi les premières têtes taillées dans le marbre par Zadkine à la Ruche.
Le parcours occupe l’ensemble des salles du musée dans une scénographie renouvelée, qui évoque « l’esprit d’atelier ».
Avis de Marielle
L’exposition Ossip Zakine. Une vie d’ateliers est l’occasion rêvée de mettre à l’honneur ce grand sculpteur oublié ou ignoré du grand public, alors qu’il était reconnu comme un maître dans son domaine de son vivant. Il a été récompensé de prix prestigieux, tel le Grand prix de sculpture à la biennale de Venise en 1950.
Né en 1888 dans ce qui est l’actuelle Biélorussie, il arrive à Paris en 1910. Rapidement, il s’installe à la Ruche, puis en 1911 rue de Vaugirard, en 1913 rue Rousselet dans le 7e arrondissement. Il s’établit définitivement rue d’Assas en 1928 où il rencontre l’artiste-peintre Valentine Prax qui devient sa femme en 1920. Les deux artistes s’éprennent de la campagne du Lot et achètent une maison aux Arques en 1934 qui devient un second atelier et où ils passent leurs étés loin de l’agitation de Paris, où Zadkine commence à être célèbre.
La Seconde Guerre mondiale et la montée du nazisme incitent Zadkine, d’origine juive, à se réfugier aux Etats-Unis alors que sa femme part aux Arques. Zadkine revient en France en 1945 et arrive à récupérer sa maison après un procès avec des locataires indélicats. En 1950, il fait construire un nouvel atelier dans le jardin d’Assas. Il expose dans le monde entier et enseigne la sculpture dans ses ateliers d’Assas et de Notre-dame des Champs. Ses élèves viennent du monde entier : Marta Colvin, Alicia Penalba, entre autres.
Le parcours de l’exposition suit la chronologie des œuvres de Zadkine et permet de voir l’évolution de sa création. Différentes influences marquent ses œuvres : l’âme slave paraît dans les visages aux pommettes hautes et aux yeux en amande, le cubisme dans quelques-unes de ses œuvres auquel il préfère ensuite un classicisme non-académique après un séjour en Grèce. Lors de son retour en Europe à la fin de la guerre, le désastre du conflit dans le continent l’amène à créer des œuvres fortes telles La Forêt humaine, La Ville détruite.
L’exposition présente également des tableaux de Valentine Prax, son épouse et fondatrice du musée. Sa technique de peinture est originale, peinture sur verre et sous verre. Son origine méditerranéenne explique le soleil et le bleu de ses créations.
Dans chaque salle du musée sont exposées des photographies qui font écho aux œuvres présentées. Marc Vaux, le photographe des peintres, est l’auteur de beaucoup de tirages de la collection. Les œuvres de Zadkine dépassent les murs du musée, les plus grandes étant exposées dans le charmant jardin du 100-bis,-rue-d’Assas.
On ne saurait trop recommander la visite de cette exposition passionnante dans un lieu plein de charme.
Fiche technique
Adresse : Musée Zadkine – 100 bis, rue d’Assas – 75006 Paris
Métro : Notre-dame des Champs, Vavin
Horaires : du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00 – Fermeture du musée le lundi et certains jours fériés (25 décembre, 1er janvier)
Tarif : 9 € (réduit 7 €, gratuit pour les titulaires de la carte Paris Musées, pour les moins de 18 ans et pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur)
Réservation en ligne : billetterie-parismusees.paris.fr
Site du musée : zadkine.paris.fr