Arte – Le Salaire de la peur


– C’est ça la division du travail : toi tu conduis et moi je crève de peur. Crois-moi tu as la meilleure place.

1952, un petit groupe d’Européens se trouve dans la bourgade de Las Piedrasa en Amérique centrale. Ils sont sans travail et n’ont plus assez d’argent pour quitter la région. Mais à 500 km de là, un puit de pétrole est ravagé par un incendie. On ne peut l’éteindre par des moyens classiques. La seule solution consiste à souffler la gigantesque flamme par une explosion.

À Las Piedrasa, Bill O’Brien (William Tubbs), le gérant local de la compagnie pétrolière décide donc d’envoyer deux camions remplis de nitroglycérine. La prime de 2 000 dollars permet de recruter quatre chauffeurs. Luigi (Folco Lulli) et Bimba (Peter van Eyck) seront dans le premier camion, puis suivront Mario (Yves Montand) et Jo (Charles Vanel).

Lorsque Jo est arrivé à Las Piedrasa, Mario et lui se sont très bien entendu. Mais alors qu’ils roulent, Jo réalise que Mario n’est qu’un bravache crevant de peur. De ce fait, il est incapable de conduire. Jo hérite donc d’un passager inerte, qui est seulement capable de rester assis à bord d’une énorme bombe ambulante.

C’est donc à Jo de conduire tout le trajet, tandis que la fatigue s’accumule et qu’une seule erreur du conducteur peut entrainer un choc qui pulvérisera le camion.

Cette adaptation du roman de Georges Arnaud a été tournée comme un film d’aventures où le mince espoir est constamment étouffé par la sensation de danger permanent.