Melissa Lucio est la première femme hispano-américaine condamnée à mort au Texas. Accusée d’avoir tué sa fille de deux ans, cette mère pauvre et droguée, coche toutes les cases de la coupable idéale. Pourtant, son histoire qui regorge de zones d’ombres, va se révéler bien plus complexe qu’elle n’y paraît…
Avis de Valérie
Ce n’est plus un secret, si une partie des Etats de la première puissance
L’histoire semble classique, une femme d’origine latine s’étant construite sur des agressions sexuelles dès son plus jeune âge, et la pauvreté, trouve un refuge émotionnel et financier dans un mariage malheureux. Les naissances se sont enchaînées, sans argent, sans aide, la mère de famille recherche un peu de confort dans la drogue.
Elle annonce aimer ses enfants, tout vouloir leur donner, mais n’a rien. Un jour, l’une de ses filles est retrouvée morte en bas des escaliers. Après une
Le spectateur est loin d’une fiction policière à l’américaine où les victimes sont innocentes et les coupables maudits. Cette femme nous touche et il est facile de ressentir de la compassion, même si on ne comprend pas tous ses choix.
La grande force du documentaire est de nous confronter à nos idées reçues. Mérite-t-elle la mort pour ce qui semble être un accident domestique ? Est-elle responsable de la mort de sa fille ? Coupable selon la loi ? A-t-elle tout donner pour assurer à chacun de ses enfants un futur meilleur que le sien ?
Bienheureux celui qui croit avoir les réponses. Finalement, c’est le grand état du Texas qui est sous la sellette et quoi qu’on pense de Melissa, lui est coupable de mettre à mort ses propres ‘enfants’ sans arrière-pensée.
On reconnaît au documentaire un manque de mise en contexte suffisant pour en faire un modèle du genre, et peut-être un appel à nos émotions plutôt qu’à notre réflexion, mais L’Etat du Texas contre Melissa est passionnant pour ce qu’il nous apprend sur nous-même !
Fiche technique
Sortie : 15 septembre 2021
Durée : 97 minutes
Genre : documentaire