Présentation de l’éditeur
Isobel est une jeune artiste peintre de grand talent, qui travaille pour des clients bien particuliers : les redoutables faés, des créatures immortelles capables de jeter de terribles sorts. Il y a néanmoins une chose que les faés envient terriblement aux humains : leur Art, car eux-mêmes sont incapables de tracer un trait de plume ou de faire cuire du pain sans tomber en poussière.
Les tableaux d’Isobel sont très demandés, jusqu’à ce qu’elle reçoive la première commande exceptionnelle d’un membre de la famille royale, Corneille, le prince d’Automne.
En peignant son portrait, la jeune femme fait une grave erreur : elle le représente avec dans le regard l’éclat d’un chagrin tel qu’en éprouvent seulement les mortels. En trahissant ainsi ce qui est considéré comme une faiblesse chez les Faés, elle a mis Corneille dans une position difficile, qui pourrait lui coûter la vie.
Furieux, le prince l’oblige à le suivre jusque dans son royaume pour comparaître devant un tribunal – mais en chemin, ils vont tous deux se retrouver cernés d’ennemis, et contraints de s’en remettre l’un à l’autre pour survivre…
Avis de Valérie
L’Art est tout ce que l’Homme a su développer mettant ensemble l’utile et le beau, tout ce que ne peut créer les tout-puissants Faes. Cela peut-être la peinture, la poésie, l’écriture, mais aussi la couture, voire même la cuisine. Alors, même si pour les immortels, les humains ne sont qu’une respiration courte et inutile, ils quémandent des objets d’Arts qui tout à la fois les fascinent et leur rappellent tout ce qu’ils ne sont pas.
La jeune Isobel possède l’Art de peindre. Ses clients viennent des différentes cours de Faerie et, à Bagatelle, là où les mortels vivent, nul ne dépasse son talent. L’un de ses meilleurs acheteurs, Mouche, recommande au prince de la cour de l’Automne ses services. Quand celui-ci arrive, Isobel reconnaît que Corneille est différent de ses congénères.
Les séances de poses sont rafraichissantes, car s’il possède l’orgueil, la suffisance d’un Fae, Corneille semble avoir un soupçon d’émotion qui n’est pas habituel – voire banni – chez ceux de son espèce. La jeune femme arrive in extremis à inclure ce qu’elle a vu dans les yeux de son modèle, mais ce qui finalement la conduire à sa perte…
Cette incursion dans le monde des Faes est tendre et fascinante. Si la trame est finalement assez simple, la profusion d’éléments, la finesse des descriptions et la solidité de l’univers permettent au lecteur de s’immerger dans la Faerie.
L’autre grande qualité est la joliesse de l’écriture de Margaret Rogerson. Ses descriptions sont toujours magnifiques, même lorsqu’elle parle de dangers mortels. On a le sentiment que la construction du texte est plus faible que Enchantment of Thorns, mais on voyage aux côtés de l’auteur dans les magnifiques descriptions que son imaginaire invente.
C’est aussi une jolie histoire d’amour, mais qui sert peut-être de fil rouge, mais n’empiète jamais sur le reste. Si Enchantment of Ravens n’est pas parfait, la promenade y est magique !
Fiche technique
Pages : 384
Format : broché
Éditeur : Bigbang
Sortie : 1 septembre 2021
Prix : 16,90 €