Présentation de l’éditeur
A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d’Auschwitz. Là, elle tente malgré l’horreur de trouver un semblant de normalité.
Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d’Auschwitz.
Avis de Thérèse
Née en 1939 à Prague, Dita Adlerova a 9 ans lorsque l’Allemagne nazie occupe la Tchécoslovaquie et elle va voir peu à peu se réduire ses libertés, son espace de vie, son univers. Elle a 12 ans lorsque sa famille est envoyée au camp de Terezin. Elle a 14 ans lorsqu’ils sont transférés à Auschwitz. L’Histoire, on la connaît. Les horreurs, on les connaît. La fin, on la connait. Mais…
Saviez-vous qu’il existait à Auschwitz un « camp familial » où les familles n’étaient pas séparées et où s’est organisé un baraquement-école qui accueillait tous les jours près de 500 enfants de moins de 13 ans ? Dita est enrôlée comme assistante dans ce baraquement-école et se voit rapidement confier le rôle de bibliothécaire. Bibliothécaire à Auschwitz où les livres sont évidemment interdits.
Bibliothécaire en charge de la plus petite, la plus dangereuse mais aussi la plus précieuse bibliothèque au monde, celle qui a permis à 500 enfants, pendant quelques mois, d’être encore des enfants. Celle qui les fascinait tous, même ceux qui auparavant n’aimaient pas la lecture, parce que « si les nazis interdisent les livres, c’est que les livres sont de leur côté« .
Cette bibliothèque secrète était composée de huit livres papier (quatre en allemand, deux en russe, un en tchèque, et un en français) et comprenait des romans, des livres de mathématiques et de grammaire, une histoire du monde. Mais il y avait aussi les « livres vivants », des professeurs qui connaissaient certains textes par cœur.
Dans ce camp, il y a bien d’autres êtres qui vivent autour de Dita, ou plutôt tentent de survivre, à commencer par Fredy Hirsch, le directeur de cette école, personnage lumineux et déchiré à la fois, les autres professeurs, les enfants, les familles, le docteur Mengele qui rôde, que son calme et son silence rendent encore plus terrifiant pour tous. Il y a des Résistants, il y a des lâches. Il y a des amitiés, il y a de l’amour… Il y a évidemment la mort.
La bibliothécaire d’Auschwitz a réellement existé, et elle vit toujours.
Il y a une dizaine d’années, Antonio G. Iturbe, journaliste, écrivain et professeur espagnol, a fait la connaissance de Dita Kraus de façon tout à fait inattendue alors qu’il faisait des recherches sur Auschwitz. Le récit de leur rencontre, de leurs échanges – qui ont conduit à ce livre -, de leur amitié est tout aussi passionnant et émouvant que le roman. Il figure à la fin du livre.
Un livre à livre absolument, un de ceux qu’on n’oublie pas.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 512
Editeur : Flammarion
Sortie : 10 juin 2020
Prix : 19,90 €