The Last of Us Remastered – Avis +

Présentation officielle

Dans un monde post-pandémique hostile, Joel et Ellie, réunis par un concours de circonstances, doivent s’entraider pour survivre à un violent périple à travers ce qui reste des États-Unis.

Avis de Chris

Débuter un jeu-vidéo avec des scènes qui resteront dans les annales du genre n’est pas donné à tout le monde. Et pourtant, Naughty Dog [[développeur du jeu]] met un point d’honneur à réaliser LA séquence qui brisera le cœur de tout être doté d’une once d’humanité.

Vingt ans après l’événement dramatique, le joueur retrouve Joel, un quarantenaire désabusé, dans un monde post apocalyptique. Un virus transforme les gens en des créatures assoiffées de chair humaine. Pour se prémunir et survivre, des camps ont été créés et sont, pour la plupart, dirigés par des milices zélés et impitoyables.

Un jour, Joel va avoir la lourde mission d’amener une gamine aux Lucioles, un groupement indépendantiste. D’abord réticent, il va tout de même accepter la tâche, en échange d’armes indispensables à la survie en ces temps rudes. Lorsqu’il comprendra le réel enjeu de cette quête, il fera tout pour protéger Elie, seule personne à être immunisée contre le virus…

On pourrait se dire : « encore un énième jeu sur les zombies ! », mais c’est en réalité un jeu sur l’humanité ainsi que sur des questions d’éthique et de morale. En outre, le virus existe bel et bien, mais touche les insectes. Un champignon s’attaque au système nerveux des insectes et les rend cannibales. Basés sur ce fait réel, les claqueurs, colosses et autres coureurs en deviennent plus terrifiants. Mais ce jeu n’est pas qu’une succession de vagues zombies. Non, loin de là. Il y a beaucoup de phases de jeu où il faut se battre contre des humains. Et eux sont particulièrement intelligents.

D’ailleurs, l’IA est loin d’être bête. Elle réagit au quart de tour lorsqu’elle vous surprend. Elle ne reste pas en plein milieu, tel un lapin apeuré, mais elle se cache quand elle le peut. Joel peut s’aider d’un sens qui lui permet d’écouter les mouvements alentour et donc de savoir où sont situés les ennemis qui bougent. Le mot bouger prend tout son sens, car le joueur sera forcément surpris par des IA non détectées qui, elles, étaient immobiles. Cela donne au jeu un aspect moins commun [[dans de nombreux jeux, le joueur a la possibilité d’utiliser une sorte de scanner d’ennemis, voire de les marquer pour savoir exactement où ils se trouvent, rendant le jeu plus simple]] que ces confrères usant, parfois jusqu’à la moelle, ce système de détection.

Jeu d’action, de tir à la troisième personne, The Last of Us a des mécaniques de jeu bien huilées. Dotée d’une dizaine d’armes à son actif [[à la fin du jeu, pas au début où il n’aura qu’un arc et un pistolet]], le joueur devra tout de même jongler avec le peu de munitions qu’il trouvera au cours de son périple. Tout dépendra de la difficulté du jeu. Ainsi, plus l’aventure sera difficile et moins vous trouverez de caches de munitions. Quelques bombes et autres cocktails Molotov pourront aider sur certains passages. Par ailleurs, le joueur aura la possibilité de choisir deux manières d’avancer : l’infiltration ou tout dégommer en espérant avoir assez de munitions. Dans les deux cas, selon les séquences, il sera plus ou moins aisé d’y arriver.

De plus, beaucoup de phases de jeu sont comme mortes. C’est en quelque sorte le calme avant la tempête, mais cela autorise le joueur à prendre son temps pour observer les magnifiques décors et paysages. Des plans larges viennent sublimer une Terre où la nature a repris ses droits. On peut dire que les images sont époustouflantes et ont réussi à sortir tout le potentiel des consoles de salon. L’animation des visages est là encore réaliste et le labial est plutôt bien rendu, si tant est que vous mettiez le jeu dans sa version originale. Néanmoins, la VF est impeccable, que ce soit au niveau de l’acting ou des effets labiaux.

The Last of Us se dote d’une bande originale magistrale, composée par Gustavo Santaolla. L’ambiance semi western post-apocalyptique est très bien rendue, par des instruments à cordes principalement. C’est une BO qu’on a envie d’écouter par la suite, qui nous fait revivre des moments cruciaux du jeu, ceux pour lesquels on a parfois eu du mal à s’extirper en vie ou ceux qu’on a vécu comme une montagne-russe d’émotion.

Le jeu est sorti de prime abord sur Playstation 3, puis a été remasterisé pour la Playstation 4, avec en, supplément : Left Behind [[Un DLC de moins de 6 heures où l’on apprend notamment une partie du passé d’Élie avant sa rencontre avec Joel]]. Exclusivité Sony, c’est un petit chef d’oeuvre de réalisation et d’écriture. Les personnages ont une évolution réaliste face aux situations auxquelles ils sont confrontés. La relation entre Elie et Joel est fouillée, mais pas seulement ce duo. Chaque protagoniste influe une dose de passé, de présent et de futur, qu’ils soient « amis » ou « ennemis ».

The Last of Us [[Le deuxième volet sort le 29 mai 2020]] est un chef d’oeuvre qui plaira autant aux habitués de zombies qu’aux néophytes. Grâce à une histoire sensée, pleine d’émotion, le jeu transporte les joueurs dans un univers post-apocalyptique riche, détaillé et de toute beauté. Pour couronner le tout, la VF est parfaite, chose rare dans les jeux, surtout de cette époque.

Bande annonce

Fiche technique

Éditeur : Sony
Développeurs : Naughty Dog
Genres : action, survival-horror
Plateformes : PS3, PS4 (Exclusivité Sony)
DLC : Left Behind (dans la version remastered)
Nombre de joueurs : Multi et solo
Sortie : 29 juillet 2014
Prix : 19,99 €