Quelques minutes après minuit – Avis +

Présentation officielle

Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité…

Avis de Valérie

Un jeune irlandais se réveille toutes les nuits, quelques minutes après minuit, terrorisé par un monstre qui l’appelle par son prénom. Et toutes les nuits ou presque, il fait un horrible cauchemar où il perd sa mère qui chute dans un abîme, sans pouvoir l’aider.

La réalité n’est pas mieux, le matin, il se lève seul car sa mère est très malade. Il va à l’école où totalement ailleurs, il est pris à partie par les salles gosses de sa classe. Mais il s’accroche, il espère que sa mère va guérir. Elle le lui a promis.

Mais chaque nuit, il se lève, et d’une certaine manière il attend le géant. Une sorte de challenge s’organise entre eux deux. Le monstre lui raconte des histoires et ensuite, Conor devra raconter sa vérité. Pas une fiction, mais la vérité.

Mais sa mère ne va pas mieux. Elle est atteinte d’un cancer agressif qui semble ne pas lui laisser de répit. Au point où son père qui a reconstruit sa vie en Californie rentre pour le voir et sa grand-mère vient aider sa fille à gérer le quotidien.

Ce très beau conte possède une qualité exceptionnelle, il ne cherche pas à transformer les aléas de la vie en une histoire artificielle, mais s’attache à montrer les processus qu’un enfant met en place pour se protéger. De plus, tout en se dirigeant vers une conclusion évidente mais difficile, le sujet est de parler de résilience, de celle d’un jeune préado en grande difficulté.

Sa construction est émaillée de quelques petites longueurs, mais l’ensemble est si prenant que l’on ne s’en rend pas vraiment compte. C’est une belle histoire, si joliment racontée que le thème qui pourrait être difficile est visible par tous (à partir de 8/10 ans pour les enfants). Il possède une poésie unique à la fois fantasmagorique mais très ancrée dans notre réalité.

De plus – et surtout – les acteurs sont excellents. Grâce à eux, le spectateur plonge dans l’histoire et se laisse totalement charmer. On ne revient pas sur le talent de Sigourney Weaver ou Toby Kebbell, car leurs rôles sont plus simples et moins chargés en émotion. Mais on est totalement bluffé par Felicity Jones qui transforme son texte en une émotion puissante, juste, affûtée. Quelle incroyable actrice !

Et la découverte de ce film est le jeune Lewis MacDougall. On ne sait même pas comment ce gamin peut être si bon. Certes, il est dans la démonstration d’émotions puissantes. Mais il s’exprime aussi dans le chuchotement, la panique, et la réconciliation avec l’amour, la compréhension, la vie dans sa superbe beauté. Il est époustouflant !

Fiche Technique

Sortie : 4 janvier 2017

Durée : 108 minutes

Avec Lewis MacDougall, Sigourney Weaver, Felicity Jones…

Genre : fantastique