Bronze et Tournesol – Avis +

Présentation de l’éditeur

Dans un petit village de Chine… Tournesol est une petite fille aussi lumineuse que les fleurs qui portent son nom. Bronze a onze ans, et ce n’est pas un garçon comme les autres : il est muet. Mais quand Bronze et Tournesol se rencontrent au bord du fleuve, ils n’ont pas besoin de mots pour se comprendre.

Ensemble, ils vont affronter la pauvreté, le regard des autres, et connaître bien des aventures, petites ou grandes, heureuses ou malheureuses. Ils sont aussi unis que les doigts de la main ! Jusqu’au jour où… Par un grand auteur chinois, un roman qui est un hymne à la nature et à la force des sentiments.

Avis d’Emilie

Un sticker sur la couverture nous annonce d’office que ce livre a gagné le prix Andersen cette année, d’où cette réédition à la couverture aquarelle sublime. On vous le dit tout de suite : ce prix est amplement mérité.

On se plonge dans ce très beau conte chinois d’un genre différent. Doté d’une infinie poésie, ce récit nous emmène nous promener dans la campagne chinoise, guidés par deux enfants, dont l’un est muet. Un profonde amitié les lie, une amitié qui n’a pas besoin de mots puisque Bronze, 11 ans, est muet.

Tous les deux découvrent le monde avec un regard acéré mais bienveillant. Malheureusement, à 11 ans dans la campagne chinoise, l’âge adulte approche, et la vie ne s’annonce pas tendre avec eux.

Magnifique roman initiatique, Bronze et Tournesol est bien plus qu’un roman d’amitié. On y parle aussi de nature, avec laquelle on communie de façon si naturelle. Buffles, grenouilles, hérons et plantes deviennent nos compagnons avec une facilité et une harmonie déconcertantes.

Ce livre nous interroge sur le sens de la vie. Impossible de rester indifférent au cours d’une telle lecture. Avec sa narration tranquille, l’auteur pose pourtant les bases d’une philosophie réaliste et accessible. En ce sens, plusieurs degrés de lecture sont accessibles, selon l’âge de la personne qui le lit.

La poésie et l’harmonie dont on parle auparavant sont aussi auditifs. La traduction très soignée de Brigitte Guilbaud en fait une véritable chanson à l’oreille. Certains passages se dégustent : les mots s’agencent et résonnent pour toucher directement notre âme.

Il est vraiment dommage de ne pas pouvoir l’écouter dans sa langue d’origine, car même sans la comprendre, on saisirait la beauté du texte.

Fiche technique

Format : poche

Pages : 352

Editeur : Philippe Picquier

Collection : poche

Sortie : 19 mai 2016

Prix : 9 €