Ben-Hur retrace l’histoire épique de Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif, officier de l’armée romaine.
Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage. Après des années en mer, Judah revient sur sa terre natale dans le but de se venger. Il va y rencontrer son destin.
Avis de Valérie
Juda Ben-Hur est un prince d’Israël alors occupée par Rome. Il est simple, bon vivant, généreux, et a du coeur. Pour autant, il choisit d’être en paix avec l’occupant, par souci de maintenir un bien-être appréciable pour le peuple. Sauf, que du haut de sa tour d’ivoire, il ne voit pas à quel point son peuple souffre.
Son frère adoptif Messala Sévérus est romain. Il arrive un temps où malgré leur affection fraternelle, Messala a besoin de prouver sa valeur et retrouver ses racines. La séparation se doit d’être abrupte, la guerre l’est et le jeune romain gagne ses galons de chef et même la confiance de
De retour à Jérusalem, il a plaisir à retrouver sa famille adoptive, mais ses responsabilités, la dureté de sa fonction comme de la situation font qu’il exige l’allégeance de la famille Ben-Hur qui devrait montrer ainsi l’exemple. Mais les zélotes frappent en réaction aux brimades violentes et injustes des troupes, et sont traqués par les légionnaires.
Et il est impossible à Judah de choisir un camp même s’il pense que la collaboration avec l’envahisseur est la meilleure solution. Voulant aider un jeune zélote, il est pris pour un terroriste et emprisonné.
Judah le doux, comprend alors que sa non prise de position lui a fait tout perdre… Enchaîné, il est conduit aux galères et va pour survivre à tout prix laisser derrière lui celui qu’il était. Dès années plus tard, à la faveur d’une bataille navale, il échoue sur une plage, et est recueilli par un marchand de chevaux. En échange contre la liberté (toute relative) il accepte
Ce grand spectacle bénéficie du jeu de très bons jeunes acteurs (Toby Kebbell, Jack Huston, Nazanin Boniadi, Pilou Asbæk, par exemple) qui mènent leur barque sans trop ramer malgré une grosse ambition à la production. Inutile de tenter à comparer avec le péplum des années cinquante, qui malgré ces qualités est tout de même daté et surtout dure le double du temps.
Le Russe Timur Bekmambetov tombe dans ses travers habituels, c’est à dire le kitsch qui déborde sur certaines scènes. Il ne peut pas s’en empêcher, on passe d’une émotion dure, sans concessions à des sentiments guimauves.
Le rôle délicat du prophète Jésus est joué par Rodrigo Santoro. Il s’en sort bien la plupart du temps, même si quelques fois lui aussi glisse vers l’émotion facile qui ne transcende pas le personnage. Dans le film de 1959, on ne voyait de Jésus qu’une main ou ses pieds. Ici la production s’attarde sur le personnage et apporte une vraie respiration qui va dans le sens que le réalisateur voulait donner : le pardon plus que la vengeance.
Ce n’est donc pas un film parfait, quelques défauts le rendent plus humain… Mais vraiment, on se régale de cette évocation du passé qui nous renvoie en arrière tout en nous faisant réfléchir sur la difficulté de faire les bons choix lorsqu’on cherche à protéger les siens. Le pouvoir, la
Laissez-vous emporter par du grand spectacle moderne avec un fini très XXIe siècle sur une magnifique histoire du passé !
Fiche Technique
Sortie : 7 septembre 2016
Durée : 124 minutes
Avec Jack Huston, Morgan Freeman, Toby Kebbell, Pilou Asbæk…
Genre : aventure