Audrey Hepburn, la vie et moi – Avis +

Présentation de l’éditeur

Quand elle touche le fond, Libby Lomax connaît un remède imparable : se rouler en boule dans son canapé pour savourer un de ces films hollywoodiens dont elle est une fan inconditionnelle.

Son icône absolue ? L’exquise Audrey Hepburn. Son film préféré ? Diamants sur canapé… De la pure magie…

C’est justement un de ses jours « sans » qu’une chose totalement folle se produit : Audrey Hepburn sort de l’écran ! Une Audrey Hepburn parée de sa petite robe noire, de ses perles et de son fume-cigarette. Venue aider Libby à relancer sa vie en lui prodiguant conseils d’élégance et d’art de vivre.
– Hallucination ?
– Bonne fée ?
– …ou charmante calamité ?

Entre conseils, confidences et coups de gueule, une relation loufoque et tendre entre Libby, jeune femme en quête de confiance en elle, et une Audrey Hepburn tombée du ciel étoilé d’Hollywood, fidèle à son mythe mais rendue plus humaine encore et plus amusante par ses maladresses.
Car toute star qu’elle soit, Audrey ne peut débarquer à notre époque sans être… un brin décalée.

Avis de Valérie

La comédie romantique à l’anglaise est souvent un délicieux moment dans un quotidien morose (ou pas d’ailleurs), car elle allie sentiments, émotion et humour british !

Cela implique que l’on rit souvent, comme on est touché par les aléas des personnages. Ici, il s’agit de Libby Lomax. C’est une jeune femme de 29 ans qui subit encore la main mise de sa mère sur son avenir professionnel, tout comme sa jeune demi-soeur Cass, qui elle est totalement consentante.

Madame Lomax a depuis toujours de hautes aspirations pour sa progéniture. Elle présente ses filles à toutes les auditions possibles, de la pièce d’école, à la comédie musicale de la ville voire aux séries télés nationales. Si Libby n’a jamais réussit quoi que ce soit et encore moins de se convaincre de l’intérêt d’être actrice, Cass a visiblement tout pour elle, la beauté, le talent et surtout le narcissisme nécessaire pour percer !

Vilain petit canard de la fratrie, Libby cumule la malchance avec un père plus qu’absent, oublieux, et absolument pas affectueux. Elle a réussi à survivre à son adolescence grâce à l’affection des membres de la famille Walker qui concourraient face à eux lors des spectacles pour avoir les meilleurs rôles.

A l’age adulte, elle garde une relation extrêmement affectueuse avec Nora Walker, médecin en Ecosse, et son frère Olly, restaurateur aux studios de Pinewood où elle fait de la figuration. Bonne pâte, elle se laisse souvent éclipser par la présence solaire de Cass. Pour finir de brosser le tableau, sa mère – malgré des velléités de liberté – ne lâche toujours pas ses rêves de célébrités par fille interposée.

C’est pourquoi alors qu’elle a enfin un (minuscule) rôle parlant lui ouvrant l’indépendance financière lui permettant d’emménager dans son propre appartement, elle pense que sa vie va changer. Mais bien sûr, rien ne va se passer comme prévu.

Le premier tome de la trilogie de Lucy Holliday est un vrai bonheur. Elle brode son histoire avec beaucoup de loufoquerie pour son personnage principal mais en soignant construction et style. De plus, si elle fait vivre beaucoup d’aventures extraordinaires à son héroïne, sa bienveillance lui permet je ne jamais chuter dans l’absurde ou le too much.

C’est drôle, pétillant et surtout on s’attache facilement à Libby. Et si quelques fois elle nous semble trop gentille, elle n’est pas idiote, et son bon coeur aura tout de même des limites. L’apport du fantastique (enfin, on ne sait pas vraiment ce qui fait venir Audrey Hepburn dans son petit studio, un fantôme, une illusion, une maladie mentale ou une tumeur (comme Libby le pense), voire de la magie ?) est le petit plus qui rend l’histoire si unique !

On a un tel plaisir de lecture qu’on peut difficilement s’arrêter. Non car les chapitres sont bourrés de cliffhangers, mais juste car on a envie de continuer à voguer aux côtés de la jeune femme. Et également car on rit beaucoup.

Et si nous, nous voyons des choses que Libby n’entre-aperçoit pas, naïve qu’elle est, cela reste crédible. Libby est une jeune femme qui pourrait être nous avec ses attentes disproportionnées, comme une vraie mésestime de sa séduction… Enfin bien sûr une actrice iconique disparue lui parle, lui coupe les cheveux, utilise son iPad, etc. mais toujours dans une réalité tangible… (enfin, vous verrez !)

Dernière chose, si vous n’êtes pas fan de l’actrice ou même ne la connaissez pas, ça n’a aucune importance, tout est toujours suffisamment remis en mémoire sans ennuyer. Par contre, si vous l’avez aimée dans Vacances Romaines, Sabrina, ou Diamants sur canapé (ses plus beaux films), les passages où elle apparaît sont un délice pour notre mémoire !

Ne passez surtout pas à côté de ce moment de bonheur et de drôlerie. Un grand merci à Lucy Holliday qui nous régale ainsi d’une jolie histoire qui nous fait rêver et réfléchir entre deux rires.

A noter, le deuxième tome Marilyn, les hommes et moi sortira en septembre 2017 !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 384
Editeur : Mosaïc
Sortie : 30 mars 2016
Prix : 14,90 €