Ce sentiment de l’été – Avis +

Présentation officielle

Au milieu de l’été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence, entre Berlin, Paris, New York et Annecy. Trois étés, quatre villes, le temps de leur retour à la lumière, portés par le souvenir de celle qu’ils ont aimée.

Avis Marielle

La mort et le deuil sont traités ici avec une grande pudeur, sans faire abstraction de la douleur et de la tristesse qui suivent le décès brutal de Sasha.

Le choix de trois étés successifs pour suivre l’évolution de Lawrence et Zoé ainsi que les autres proches de Sasha donne de la légèreté aux sentiments de souffrance. Douceur de la lumière des couchers du soleil, vêtements légers, danse, tout donne une sensation d’apesanteur.

Les villes où vivent et voyagent les personnages se ressemblent terriblement, à l’exception d’Annecy. New York, Paris, Berlin pourraient se confondre sans quelques monuments emblématiques, telles la Tour Alex, ou les tours de Manhattan. Les intérieurs, les couchers de soleil sur les hauteurs de ces villes, les gens, peu diffère sinon la langue.

Il est à souligner la délicatesse et le naturel avec lesquels les personnages sont filmés, les visages, les regards. Il y a du Rohmer chez Mikhaël Hers, sans le bavardage. Ce n’est certainement pas par hasard si la mère de Sasha et de Zoé est interprétée par Marie Rivière, l’égérie d’Eric Rohmer.

Pas vraiment de tristesse dans ce film, juste un doux rayon de soleil mélancolique !

Fiche technique

Sortie : 17 février 2016

Avec : Anders Danielsen, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine

Genre : drame

Récompense : Grand prix du jury du Festival international du film indépendant de Bordeaux 2015