Les héritiers des ténèbres – Avis +

Présentation de l’éditeur

Des femmes sont enlevées les unes après les autres. Leur bourreau, surnommé « l’homme à la porcelaine », les séquestre avant de leur faire subir l’innommable. Andrew White, jeune enquêteur succédant à son père assassiné, se retrouve propulsé à la tête de cette enquête qui prend un tour étrange quand les victimes sont découvertes avec des numéros gravés sur la peau.

Des tatouages qui, telle la marque des ténèbres, rappellent ceux des camps nazis. Plus effrayant encore, ces crimes rappellent une affaire non classée qui s’est déroulée trente ans plus tôt. Andrew White doit tout faire pour arrêter enfin le tueur psychopathe. Il ne se doute pas que leurs destins sont intimement liés…

Avis de Linagalatee

Andrew White n’est pas entré dans la police par conviction, il a pris la succession de son père tué par un ours, en compagnie de la femme de William Jones, ce qui ne facilite pas les relations entre les deux familles.

La mère d’Andrew est omniprésente dans sa vie, elle contrôle tout, ce qu’il fait, qui il voit, il restera toujours son petit garçon. Il intègre le bureau de son père qui n’a pas encore été débarrassé de ses affaires, et se rend compte qu’il ne connaissait ni cet homme, ni ce policier. Sa rencontre avec Amy, bibliothécaire, va bouleverser sa vie et ses convictions.

William, lui se remet difficilement de la disparition de sa femme, il rencontre Gaby, hagarde et blessée, alors que sévit un bourreau cruel et sans limite. Des femmes disparaissent, on les retrouvera mortes dans un état extrêmement dégradé. Elles sont tatouées de chiffres comme des victimes d’une guerre qui n’a quitté aucune mémoire. Et si Gaby avait réussi à échapper à ce fou, mais elle ne veut pas en parler.

Ces crimes ne sont pas sans rappeler d’autres, effrayants, survenus trente ans plus tôt. Quels sont ces mystères autour de ces affaires dont les pièces à conviction disparaissent les unes après les autres ?

Andrew et William enquêtent chacun en solo, mais ils vont devoir mettre leur haine viscérale de côté, s’ils veulent trouver des réponses à toutes leurs questions.

« Un thriller maléfique » c’est exactement le terme qui convient à ce roman. Maléfique, malsain, impitoyable, cruel et injuste, tellement injuste. Quand un fou prend les commandes de sa folie, rien ne l’arrêtera plus, il devient sans limite.

Malgré que les caractères des personnages d’Andrew et William soient survolés, on les cerne cependant rapidement, et l’accent est vraiment mis sur l’enquête et les agissements du bourreau. Il est difficile d’en parler plus sans dévoiler les dessous de l’intrigue.

Certaines longueurs se font sentir dans la première moitié du roman, et si certains comparent déjà Damien Leban à Donato Carrisi, ce statut nous paraît quelque peu prématuré. Le lien évident qu’il a avec lui dans un premier temps, est la couverture de son livre : une tête de poupée de porcelaine brisée comme pour Carrisi, mais là s’arrêtera la comparaison pour son second roman.

On a hâte d’en voir paraître un troisième afin de pouvoir affirmer sa position de « grand » du thriller.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 380
Editeur : City Editions
Sortie : 7 mai 2014
Prix : 18,50 €