Le Chardonneret – Avis +

Présentation de l’éditeur

Theo Decker a treize ans. Il vit les derniers instants de sa vie d’enfant. Survivant miraculeux d’une explosion gigantesque en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie chez les parents d’un ami pour échapper aux services sociaux. Mais cette situation ne pourra être que temporaire.

Désormais Theo va comprendre très jeune, qu’il ne peut compter que sur lui-même. Tout ce qui lui reste de cette journée où il a perdu sa mère, c’est un tableau, une toile de maître minuscule, envoûtante, infiniment précieuse et qu’il n’a pas le droit de posséder. Mais il ne peut plus s’en détacher.

Et elle va l’entraîner dans les mondes souterrains et mystérieux de l’art. La maîtrise du suspens et le foisonnement de l’intrigue sont les deux signatures de Donna Tartt. Son écriture coule, précise et magnifique, collée aux pas de son héros, d’un rebondissement à un autre, sans jamais lâcher le lecteur.

Ce nouveau grand roman est une nouvelle prouesse, dans une Amérique hantée par ses démons, esclave de ses obsessions et consumée par ses ambitions.

Roman d’initiation à la Dickens, portrait féroce et actuel d’un pays, rythmé comme un thriller et profondément intime, Le Chardonneret condense en dix ans d’écriture et plus de 600 pages, tous les talents et toute l’aura de Donna Tartt.

Avis de Claire

Troisième roman de Donna Tartt, véritable phénomène littéraire aux Etats-Unis, Le Chardonneret a été sélectionné comme l’un des 10 meilleurs livres par les rédacteurs du New York Times Book Review, en 2013.

Flash-backs, longues digressions, anatomie des situations, le roman de Donna Tartt ne s’apprivoise pas facilement. Si la première partie du roman se construit comme un thriller, où le héros nous relate comme une longue confession la période qui a précédé la mort de sa mère adorée, on se prend rapidement au jeu du suspense dans une lecture addictive.

Par la suite, la multiplication des personnages, des détails, l’étirement de l’intrigue ralentissent la lecture, tandis que s’épaissit le mystère du tableau qui donne son titre au roman et qui hante la vie du héros, comme le hante la mort violente de sa mère. Mais ce tableau représente également son seul repère alors que tout s’écroule autour de lui (le tableau, de Carel Fabritius, 1654, existe vraiment).

Portrait contemplatif d’une certaine image de l’Amérique, le roman de Donna Tartt se déguste lentement, imposant, pour se laisser finalement appréhender au fil des pages. Entre ombres et lumière, comme en peinture.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 795
Editeur : Plon
Collection : Feux croisés
Sortie : 9 janvier 2014
Prix : 23 €