Dans le château, la bataille continue. Les barbouzes, dont l’agacement est à son comble, sont en train de pulvériser les amateurs de riz cantonais. Puis le calme revient faute de combattants. Tous les fils du Soleil-levant ont été renvoyés chez le Créateur, où ils pourront construire une nouvelle Muraille de Chine sur les nuages. Quant au con qui chantait « nuit de Chine, nuit câline », il n’a jamais foutu les lattes chez la veuve de Benard Shah.
Cet échange de vues entre Eusebio Cafarelli surnommé le Chanoine à cause de sa manie de donner l’extrême-onction à ses victimes et le très aimable Francis Lagneau capable de décimer un bataillon entier d’espions vindicatifs sans jamais perdre son sourire et sa bonne éducation illustre le propos du film les Barbouzes.
Benard Shah, grand trafiquant d’armes et détenteur d’armes de destruction massive, étant trépassé les flingueurs consciencieux des grandes nations vont présenter leurs respects à sa veuve la belle Amaranthe.
La coexistence entre agents de renseignement se révélant problématique les lustres se transforment en Ravaillac, un scorpion s’invite dans la quiétude des draps, une douche façon biblique change son eau en acide et les toilettes d’une chambre deviennent la marotte d’un chimiste en herbe.
Après cet échange de vue dommageable pour le mobilier et les infrastructures du château il convient de passer à une offensive sentimentale inattendue. C’est ainsi que les ténors du bazooka vont être obligés de se transformer en Roméo.
Cet ouvrage présente un résumé savoureux des événements sous la plume talentueuse de Philippe Chanoinat. De plus nous obtenons une biographie instructive des héros.
Ainsi nous apprenons qu’Albert Dutilleul, vétéran dans le monde de l’espionnage et qui sert de chauffeur au sieur Lagneau et au fidèle Rudolph, a débuté les activités clandestines dans la Résistance. En effet c’est grâce à lui que de nombreux officiers SS ont découvert les joies de la plongée nocturne et sans oxygène à l’écluse de Bougival.
Cet ouvrage se présente sous la forme de double page comprenant un résumé spirituel des scènes clefs, une caricature des événements relatés et une notice biographique. Or cette dernière ne s’accompagne pas d’illustration. S’il est aisé de reconnaître les personnages les plus célèbres pour d’autres… le cas est plus délicat.
Par déduction on peut supposer qu’Amédée Michalon serait le réceptionniste de l’hôtel d’Istanbul où un espion chinois a appris à ses dépens que l’homme n’est pas fait pour voler.
De même on peut envisager que la dénommée Catherine Dumond est celle qui a occis Benard Shah suivant ainsi l’exemple de Margherite Steinheil avec le regretté président Félix Faure.
Fiche Technique
Scénario : Philippe Chanoinat
Dessin : Charles Da Costa
Format : 29,3 X 21,5 cm
Pages : 48
Editeur : 12 bis
Sortie : décembre 2012
Prix : 12 €