– Je compte demander réparation aux responsables grâce à ce couteau inuit.
Revenue de son séjour chez les Inuits, Valentine Pitié retrouve Paris (juste à temps pour la grande inondation de 1910). Son escapade à la « cité du sang » (les abattoirs de la Villette) pourrait indiquer une perturbation mentale résultant de son traumatisme. En fait à l’époque bon nombre de membres de la haute-société venaient y déguster de la viande crue.
Mais Valentine appartient avant tout au monde des « faucheurs de marguerite ». Cependant la présence d’une jeune femme dans l’aviation naissante entraîne l’intervention de la maréchaussée venue verbaliser le délit :
– Quel délit ? Le délit de vol ?
En fait le délit concerne sa tenue de vol. En effet depuis le Directoire le port du pantalon est interdit à la gent féminine. Nul n’est censé ignorer la loi du 26 brumaire de l’an IX (17 novembre 1800) !
L’univers des fous volants dans leur drôle de machine évolue rapidement. On remarque d’ailleurs dans la narration, une ellipse mettant de côté la Première Guerre mondiale et ses aviateurs.
Mais le scénario met avant tout l’accent sur la vie dramatique de Valentine Pitié. Le monde de l’aviation comme celui de la France du début de siècle n’est destiné qu’à être un décor pour la tragédie.
Fiche Technique
Scénario & Dessin : André Benn
Couleurs : Pierre Materne
Editeur : Dargaud
Sortie : février 2011
Prix : 13,95 €
Pages : 64 pages couleurs