NRJ 12 – Starship Trooper 2 : Héros de la Fédération

– Un soldat qui perdait son couteau dans mon unité était attaché et fouetté devant tout le monde.

L’offensive est un désastre. Les quelques rescapés humains des troupes de la Fédération se réfugient dans un avant-poste abandonné. Mais alors que les hordes d’arachnindes se préparent à l’assaut est découvert un prisonnier laissé sur place. Celui qui aurait tué son propre commandant est laissé enfermé alors que les Arachnides attaquent. Mais une recrue suit son intuition à moins qu’il s’agisse d’un effet de ses pouvoirs psychiques et le libère.

Faire une suite au film de Paul Verhoeven ? Le réalisateur était ravi. Le budget ? Eh bien on passe des 100 millions du premier film riche en effet spéciaux à 7 petits millions. Ah, problème. Bon, la solution est simple. On oublie les gigantesques batailles spatiales et on concentre l’essentiel de l’action dans un lieu clos particulièrement stressant. En prime une tempête de poussière réduira la visibilité ( et le prix des décors) et dissimulera l’essentiel des attaquants ( et le coût financier des figurants arachnides).

Comme le cachet de Caspier Van Dien sera sans doute trop élevé on remplace son personnage par celui de son instructeur le sergent Zim. Nouveau problème : Clancy Brown est en train de tourner la série télé La Caravane de l’étrange. Très bien, il suffit donc de créer un nouveau personnage. Ce sera le capitaine Dax (interprété par Richard « La Sentinelle » Burgi). Bon, après toutes ses modifications on devrait hériter d’une seconde version du film Starship troopers. En fait… pas tellement.

On observe des différences notables avec le premier film, mais également avec le roman de science-fiction de Robert Heinlein.

– l’officier qui commande ce détachement manque à la fois d’expérience et de compétence. Dans le livre l’Infanterie Mobile ne répète pas l’erreur commise avec les Saint-Cyriens de 1914 et ne nomme officier que ceux ayant une expérience réelle du combat et un bon comportement en tant que sous-officier.
– une recrue se retrouve enceinte suite à une « fraternisation » avec un autre membre de son unité, ce qui constitue un délit selon la réglementation militaire. Le livre ne le mentionnait pas (tous les membres de l’Infanterie Mobile étaient des hommes) et si on observe le premier film on en conclue que les tribunaux militaires devraient être débordés
– une nouvelle variété d’insectoïde (absente du livre et du premier film) apparaît : il est curieux qu’elle n’ait pas accompli auparavant d’énormes dégâts
– la cohésion des troupes présent dans le roman et le premier film disparaît
– et surtout l’humour noir dû à Paul Verhoeven est totalement absent.

Les combattants évoluent donc dans un contexte réaliste, mais qui correspond à celui des films de guerre classique.