La Prophétie – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Depuis qu’elle est tombée gravement malade, Léa s’est enfermée dans une vie solitaire et monotone, jusqu’au jour où un mystérieux inconnu se présente à sa porte. Elle découvre alors un monde aussi séduisant qu’effrayant, peuplé de vampires. La jeune femme se retrouve alors mêlée à des querelles ancestrales, guidée et protégée par son amant, James, qui, pour la sauver, finit par la transformer en vampire. Mais, alors qu’elle croit avoir trouvé la paix, elle doit affronter le maître des vampires, le tyrannique duc de Marlow, dont le seul but est l’asservissement de tous ses sujets.

Avis de Kamana

Une couverture attirante et un résumé très tentant nous poussent à ouvrir le livre. Le début est bon, les pages se tournent facilement et on est d’emblée pris par l’histoire. Le sort de Léa ne nous est pas indifférent et même si quelques fois les choses se déroulent de façon déroutante, soit trop vite, soit trop naïvement, le roman est vite dévoré.

Là, vient donc le point qui nous fait dire que le récit plaira plus à un lectorat jeune. La candeur de l’héroïne peut énerver. Ainsi, face à sa maladie, elle accepte les faits surnaturels avec un tel flegme que cela peut être déconcertant. Le pouvoir vampirique par la suggestion explique certains passages mais malgré cela, on dira que c’est un peu gros.

Le rythme est régulier voire soutenu avec très peu de temps mort. Il est bon de noter que la conclusion – et l’auteur laisse un commentaire sur ce sujet dans les dernières pages – est beaucoup trop rapide, surtout après avoir parcouru tout ce chemin en compagnie de Léa et après tant de péripéties !

Penchons-nous sur la plume de Adeline Neetesonne. Attractive au départ, le lecteur se trouve néanmoins perturbé dans le premier tiers du roman par le système narratif choisi. Puis, comme un déclic, tout fini par couler simplement. Est-ce le pli pris par le lecteur qui fait qu’il s’y accoutume ?

On a le sentiment que la romancière s’est améliorée tout au long de l’écriture. Plus on avance et plus le style est fluide. Certes, quelques coquilles viennent ça et là arrêter notre regard, mais qui peut se vanter de ne pas en avoir dans son propre ouvrage ?

Mais revenons sur le système narratif : le point le plus perturbant du roman est l’histoire vécue par James mais vue par Léa. Vous vous y perdez ? Simple : la narration est à la première personne pour l’héroïne et quand vient le temps des passages vus par notre vampire, ils sont écrits comme si Léa voyait ce qu’il fait alors que ce n’est pas possible. C’est un choix perturbant ! Mais en faisant abstraction de cette procédure, on passe de bons moments.

Pour finir, La Prophétie est un roman sympa qui vous fera passer quelques heures agréables malgré tout !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 248
Editions : Terriciae
Collection : Maiatalba
Sortie : 3 janvier 2011
Prix : 16 €