Présentation de l’éditeur
Lamorlaye, Oise. Vous rêvez. Vous vous voyez courir dans votre maison, les mains en sang. La police vous recherche pour le meurtre d’une gamine que vous ne connaissez pas. Vous vous réveillez. Et vous comprenez que ces rêves sont votre futur. Vous, dans quelques jours… Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis. Le corps mutilé d’une femme, enduit de vinaigre. Il semble avoir fait l’objet d’un rituel bien précis. Pour Victor Marchal, jeune lieutenant de police tout juste sorti de l’école, la descente aux enfers commence. Aucune relation entre ces deux histoires, a priori. Et pourtant…
Avis de Nicolas
« Aucune relation entre ces deux histoires, a priori. Et pourtant… »
Et pourtant, on a tous des a priori, en « littérature » comme ailleurs.
Le travail de Franck Thilliez tombait dans la liste de mes a priori quand j’ouvrais quasi accidentellement cet Anneau de Moebius. J’y attendais des clichés, plein de clichés et une débauche d’énergie dans la description de meurtres tordus.
Les premiers chapitres confortèrent cette opinion préconçue. Deux meurtres coup sur coup, et comme attendu, perpétrés dans un déploiement de violence inouï. Cette course a qui saura inventer le meurtre le plus abominable dans le polar grand public francophone me pose un vrai problème. C’était valable pour Chattam, ça l’est pour Thilliez.
Ici, la description des mises à mort est bien glauque. S’ajoute à ce gâteau, la cerise qu’est le stéréotype du jeune lieutenant débarquant à la première brigade et que tout le monde croît être un pistonné puisque fils de papa super flic. Les 50 premières pages donc furent donc rapidement parcourues et ponctuées de soupirs.
Mais voilà, Thilliez a mis en place la mécanique d’allés/retours temporels d’un homme qui rêve son avenir à 6 jours et 20h d’avance. Si l’explication « scientifique » est un peu bancale, la narration devient pleine de surprises. Et quand Stéphane commence à voir ses rêves se réaliser, il entreprend alors un combat désespéré pour faire dérailler le fil des évènements.
Une tragédie grecque en somme, où l’homme se bat contre le destin, le tout teinté d’une touche de fantastique. Cela devient particulièrement intéressant quand il arrive enfin à passer des messages à son alter-ego du passé et que cela influe sur le présent.
Les surprises s’enchaînent et le lecteur est pris dans la spirale jusqu’au dénouement final, dernier pied de nez du destin.
Bravo monsieur Thilliez ! Je ne sais pas ce que valent vos autres ouvrages, mais pour le coup, vous m’avez bien eu.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 539
Editeur : Le Passage
Sortie : 2 octobre 2008
Prix : 22,50 €
Pour nos amis mal-voyants ou juste fainéants qui n’aiment pas lire, voici les versions audios de cet article: