La proie du silence – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’incendie criminel dans lequel Tracey, une adolescente atteinte de surdité, a trouvé la mort en pleine nuit, est un véritable choc pour les habitants de Minneapolis. Révoltée par le sort de cette toute jeune fille que son handicap a sans doute empêché de fuir suffisamment tôt, l’inspecteur Olivia Sutherland se sent prête à tout pour retrouver les coupables. D’autant plus que ses recherches l’orientent rapidement vers d’autres agissements sinistres : ceux d’un maître chanteur qui n’hésite pas à tuer les proies qui lui résistent.

Perturbée par son enquête, Olivia l’est encore plus quand elle doit interroger David Hunter, le pompier qui a risqué sa vie lors de l’incendie pour tenter de sauver Tracey. David, un homme secret et mystérieux qu’elle a aimé autrefois, et qui lui a brisé le cœur. Elle accepte pourtant l’aide qu’il lui propose pour mettre la main sur ce criminel cynique et calculateur. Un criminel toujours proche mais jamais visible – et qui sème la mort sur son passage.

Avis de Marnie

Mérite-t-il le Rita Awards du meilleur romantic suspense ? J’ignore s’il est le thriller de l’année, mais honnêtement, c’est un des meilleurs romans du genre lu depuis un moment. Si Karen Rose avait cédé à quelques facilités qui nous avaient gêné dans son précédent ouvrage, Les roses écarlates, ici, elle reprend, certes, sa recette habituelle, cependant, elle parvient à créer une intrigue à rebondissements, et pas tous attendus, loin de là !

Ainsi, si une coïncidence dès le départ nous fait hausser un sourcil, gardons-nous d’en tirer trop vite les conclusions. De même, l’auteur laisse tomber ses serial killers pour retrouver son goût pour les incendiaires (n’oublions pas que son premier métier est d’être ingénieur chimiste), et dans ce domaine, elle est vraiment à l’aise !

Donc, le schéma ressemble beaucoup à ce que fait Karen Rose dans plusieurs de ses romans : elle place deux intrigues parallèles, dont l’une où le lecteur croit connaître les tenants et aboutissants avant les enquêteurs, qui peu à peu vont rattraper leur retard dans une enquête minutieuse et intelligente.En seconde part, nous voici avec deux héros traumatisés qui vont surmonter leurs problèmes.

Je me garderai bien en fait de raconter l’histoire, la quatrième de couverture en dévoile déjà beaucoup trop, mais vraiment les péripéties sont aussi haletantes qu’intéressantes. Malgré le nombre conséquent de pages, l’enquête se déroulera sur seulement quatre jours… quatre très longs jours où rebondissements, drames, et coups de théâtre vont se succéder.

Nos deux héros se connaissent bien avant le début du roman… deux ans et demi auparavant, à l’occasion d’un mariage, ils sont tombés sous le charme l’un de l’autre, mais inexplicablement, n’ont jamais donné suite à cette relation amoureuse (contrairement à ce qui est indiqué sur la quatrième de couverture).

Olivia est la femme-flic type, une femme blessée qui a beaucoup de mal à faire confiance aux autres, alors que David est le héros parfait… un pompier, une sorte de vrai chevalier blanc qui vient au secours de tout le monde, oui un héros parfait, peut-être justement un peu trop parfait. Qu’est-ce qui le pousse à tant d’altruisme ? Quel secret dissimule-t-il derrière cette magnifique façade ? Cette relation plus complexe qu’il n’y paraît est là-aussi captivante.

Une sorte de bizarre malentendu aux yeux de leurs proches semble les avoir séparé sans que chacun n’ait vraiment expliqué ce qui s’est passé entre eux. Les révélations vont entraîner toutes sortes de commentaires de la part de leur entourage, seuls moments légers et amusants de l’histoire, où chacun y va de son grain de sel, en conseils ou condamnations que seuls les amis ou les parents peuvent se permettre.

C’est l’occasion de revoir les personnages des autres romans (et certainement héros de prochaines enquêtes…) qui poursuivent leur existence pour le plus grand plaisir du lecteur. Plus léger en ce sens que dans Les roses écarlates, le style de Karen Rose s’adapte avec une vraie facilité aux temps forts, durs, amicaux ou amoureux, prenant le lecteur en otage, dans un page turner digne de ce nom !

Malgré la présence de personnages donc récurrents, il n’est pas indispensable d’avoir lu les autres romans de Karen Rose pour apprécier cette histoire à sa juste valeur, toutefois, c’est un plus ! A ne pas manquer…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 727
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1 juillet 2011
Prix : 7,40 €