Lune de printemps – Avis +

Il existe une cinquantaine d’hôpitaux psychiatriques comme celui-ci dans le pays. Le nôtre ne renferme pas uniquement ma mère, qui est internée sous l’étiquette « schizophrène à tendances agressives ». Il y a également des vampires qui se prennent pour des lapins, des loups qui ne supportent plus la pression de la meute, ou des fées qui ont perdu leur magie. Bref, c’était un asile de dingues, certes, mais de dingues très spéciaux.

Il se nomme Indiana. Oui, il porte le nom du chien du professeur Henri Jones junior. Sa mère avait certainement un sens de l’humour très particulier. il s’agit également d’une allusion à l’autre bagage génétique d’Indiana. Malgré les réticences de ses grands parents paternels, il a obtenu de quitter le ranch familial pour se rendre à l’université du Montana afin d’y poursuivre des études. Mais ce départ (temporaire) s’accompagnait d’une consigne absolue : « Ne pas tomber amoureux d’une humaine ! »

Après les protestations d’usage, Indiana a découvert la grande ville et la population locale composée essentiellement d’humains… et d’humaines. Celle-ci est ravissante… Indiana s’approche et… la renifle. Avoir vécu au sein d’une meute de loup-garous ne lui a pas permis de découvrir les règles de la vie dans la société humaine.

De plus, du fait de sa mère humaine, Indiana ne peut se métamorphoser, alors qu’une menace diffuse se manifeste. Son grand-père, le chef de meute, l’a peut-être laissé en vie par affection, à moins que se soit dans l’espoir qu’Indiana ait hérité des pouvoirs de « rebrousse-temps » de sa mère.

Indiana n’a jamais effectué de voyage dans le temps, ce qui est heureux car ses pouvoirs de voyage temporel ont rendu sa mère complètement folle. Néanmoins son grand-père a parfaitement saisi le potentiel d’Indiana dans le conflit qui s’annonce… celui d’appât !

La narratrice de Tara Duncan nous conte cette fois une histoire de lycanthrope, mais relatée de la part de « l’intrus » du groupe. Moderne Mowgli pourvu d’un téléphone portable et d’une collection de Playboy Indiana Teller a survécu à la meute, aux attentats divers et voici que s’annoncent les dangers de la politique. Car l’autorité de son grand-père est contestée. Or malgré le sang humain qui pollue ses veines Indiana demeure son seul héritier.

Donc, résumons : le héros de cette histoire ne dispose d’aucun pouvoir, alors qu’il évolue au sein d’un entourage des plus « original », ce qui ne contribue guère à ses chances de survie. Et c’est ainsi qu’Indiana Teller découvre ce que cela signifie le statut de personnage de Sophie Audouin-Amikonian.

Se déroulant dans notre monde contemporain cette nouvelle série renouvelle efficacement le mythe.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 382
Editeur : Michel Lafon
Collection : Indiana Teller
Sortie : mai 2011
Pris : 17 €