Mariée par convenance/L’emprise du soupçon – Avis + et +/-

Mariée par convenance de Carol Ericson

Présentation de l’éditeur

Mariée à un inconnu… Callie n’a pas eu le choix : sauf à faire une croix sur l’héritage de son grand-père, et à laisser ainsi son père se débrouiller seul avec ses dettes face aux dangereux criminels qui le menacent, il fallait qu’elle soit mariée au plus vite. Et puisque Rod McClintock, rencontré par hasard, acceptait de devenir son époux…

Mais, à présent, elle se sent à la fois coupable et impuissante : car non seulement elle se rend compte que Rod est bien trop troublant pour le rôle, mais aussi parce que les criminels qui poursuivaient son père n’ont pas renoncé, la menacent aussi et qu’elle ne peut plus faire autrement que d’entraîner Rod avec elle dans le danger…

Avis de Marnie

La comédie policière reste une des grandes difficultés du genre. Il faut savoir équilibrer sérieux de l’intrigue, humour léger, et amour passionné pour y mettre une touche de profondeur, le tout en gardant un style alerte qui constitue une des nécessités de cette façon bien particulière d’écrire.

Carol Ericson s’en sort avec les honneurs. Certes, elle met en scène de prime abord deux énormes énormes coïncidences qui ne peuvent en aucun cas être réalistes. Astucieusement, elle le comprend parfaitement et va utiliser avec culot ce défaut, puisque l’héroïne n’arrête pas de dire haut et fort, je n’y crois pas, cela ne peut être vrai. Cela désarme le lecteur qui prend fait et cause pour cette fofolle de Callie, artiste fantasque, généreuse, courageuse et drôle.

Une mariée en fuite est toujours un des ressorts de la romance comique et ici, Carol Ericson reprend ce point de départ, mais délibérément nous entraine dans un autre scénario que la classique course-poursuite qui sera en fait très courte ici. L’intrigue devient nettement plus compliquée et plus intéressante lorsque nos deux héros arrivent à bon port. L’histoire se révèle plus complexe et intelligente que nous aurions pu le croire, et les péripéties s’enchaînent comme un vrai métronome.

La relation entre Rod et Callie constitue le point fort du récit, et l’auteur s’amuse visiblement à confronter nos deux héros dans des discussions sans fin. Le résultat est vif, charmant, tendre et passionné. Cela fonctionne parfaitement. Ce roman est le troisième volume d’une série intitulée McClintock Brothers, et il est dommage de ne pas avoir vu les autres traduits… Un quatrième roman a été écrit sur un demi-frère inconnu, vraiment alléchant tout cela, de la part d’un prolifique écrivain qui ne publie ses romans que depuis 2007 !

L’emprise du soupçon de Kathleen Long

Présentation de l’éditeur

Chargée d’enquêter sur TMC, une société soupçonnée de fraude fiscale, l’inspecteur Sara Montgomery est aux anges : elle tient là l’affaire de sa carrière. Et se glisser dans la peau d’une séductrice ne lui fait certainement pas peur. Si, pour découvrir la vérité, elle doit flirter avec Kyle Prescott, le directeur financier de TMC, qu’à cela ne tienne ! Pourtant, très vite, elle sent sa vaillante assurance vaciller.

Selon toute apparence, Kyle n’est qu’un séducteur, un macho et un ambitieux. Alors pourquoi une part d’elle veut-elle croire à l’honnêteté de cet homme ? Son intuition se conforte en conviction quand ils sont tous deux agressés. Cherche-ton à les faire taire ? Ou pire, à éliminer Kyle pour le réduire au silence ?

Avis de Marnie

Jeune écrivain également (puisque ses nombreux romans ne sont publiés que depuis 2005) avec cette histoire qui date de 2007, Kathleen Long est tombée dans un piège assez pernicieux. Elle prend le soin de concocter une intrigue très complexe qui mêle guerres familiales et espionnage industriel…

Malheureusement, vous l’aurez compris, tout cela prend une place démesurée, où l’auteur tente de tout expliquer, de tout justifier, jusqu’au moment où le lecteur s’aperçoit qu’il s’ennuie ferme !

Il y a tellement de détails qu’ils prennent le pas autant sur la partie romance que sur le suspense. Quand en plus, nous devinons qui trahit qui et pourquoi… la partie est définitivement perdue.

Nous ne nous attachons à aucun personnage, et le héros avec ses perpétuels étonnements et son manque de discernement nous paraît bien fade, tout comme le style appliqué d’un auteur qui a oublié qu’elle devait mettre du sentiment dans ses histoires.

Le seul détail amusant au second degré, c’est que la société a pour nom TCM et que le héros a pour nom de famille Turner… les amoureux du cinéma me comprendront !

Anodin…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 444
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 avril 2011
Prix : 6,45 €