Casus Belli – Avis +/-

– Là, dans cette flamme. J’ai vu un Parthe massacrer la louve… J’ai… j’ai vu la fin de Rome !
– Toute cette agitation pour un bouclier tombé par terre !

Sous le règne de l’empereur Trajan, l’empire romain est au maximum de son expansion. Seul les Parthes ont défait les légions qui leur ont été envoyées. Alors que se déroule une campagne militaire en Dacie[[la Roumanie actuelle ]], la danse des prêtres saliens célèbre le dieu Mars en présence de l’empereur, de dignitaires étrangers et de douze boucliers sacrés. La légende rapporte que l’un d’entre eux a le pouvoir de s’animer lorsqu’un péril menace Rome.

Durant la cérémonie les attaches d’un bouclier sacré se rompent et le bouclier de bronze roule jusqu’à la place occupée par l’ambassadeur parthe ! Mauvais présage, coïncidence, ou bien…

Quelque mois plus tard, le préfet Charax prend ses quartiers au coeur de la IVe légion Scythica qui, avec des effectifs réduits, veille sur la frontière de l’empire parthe. Nouvelle coïncidence son visiteur est le satrape aux pieds desquels a roulé le bouclier sacré.

Le contexte s’apparente à celui d’un western avec le fortin isolé, sur lequel se greffe la rivalité de deux officiers, l’un né d’un paysan et d’une barbare, l’autre fils de sénateur. L’habitué des scénarios historiques bénéficie d’un illustrateur de talent apportant à ses dessins une touche de lyrisme poétique.

Cependant, on remarquera qu’il s’agit une fois de plus d’une série se déroulant dans l’empire romain. Il est regrettable que les auteurs n’aient pas saisi l’occasion de décrire d’avantage la civilisation parthe issue de la fusion de l’empire perse avec la civilisation hellénistique apportée par Alexandre le Grand.

Fiche Technique

Scénario : Gilles Chaillet
Dessin : Christian Gine
Couleurs : Antoine Queresma
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Sortie : mars 2011
Prix : 13,50 euros
Inédit, grand format, 56 pages couleurs