Fisher King de Terry Gilliam, même s’il est moins connu que son chef d’œuvre Brazil, est un film si profondément attachant, émouvant et délicieux, que l’on ne peut qu’être ravi de voir et de revoir.
Cette fable jubilatoire sur la quête du Graal (quel clin d’œil à Monty Python, sacré Graal !) est totalement portée par deux acteurs qui se complètent merveilleusement, Jeff Bridges et Robin Williams.
Nous retrouvons ici toutes les obsessions de Terry Gilliam (le seul Américain de la bande des Monty Python), son univers fantasmagorique ou règnent les chevaliers et les dragons, avec l’évasion par le rêve… ou la folie, de l’horrible réalité, l’amour de l’autre qui contribue à trouver la force en soi de se sublimer à ses propres yeux, la contemplation du monde au mépris de l’argent et les honneurs…
Cette comédie nous emmène dans un New York où la pauvreté côtoie la beauté, où l’homme n’aspire qu’au bonheur… Spécialiste des rôles déjantés, Amanda Plummer est hilarante, alors que Mercedes Ruehl montre ici une présence volcanique et passionnée.
A noter un pur moment de génie, les deux minutes qui précèdent 18 heures à la gare centrale… inventivité bouleversante ! On se surprend à siffloter des heures après le fameux standard de jazz How about you ?…