Derrière cette gentille comédie dramatique, se dissimule une des plus acides et virulentes critiques sociales du cinéma français. Considéré depuis des décennies, à juste titre comme un chef d’oeuvre, cette gentille comédie de moeurs, entre les mains de Jean Renoir, à l’aube de la Seconde guerre mondiale, souligne les travers d’une société qui va bientôt perdre tous ses repères.
Amours, adultères, séduction… voici les affres dans lesquels se jettent avec passion les maîtres et les valets de ce qui pourrait n’être qu’un vaudeville dépassé. Mais le talent est héréditaire ici, puisque Renoir dépeint par quelques coups de traits la réalité, l’imaginaire, les aspirations et les cruelles déceptions… soit des impressions et de l’émotion.
Ceux qui ne connaissent Dalio qu’en rabbin dans le Rabbi Jacob, pourront le découvrir ici dans son meilleur rôle avant qu’il ne soit obligé de fuir en Amérique… où il fera une prestation remarquée dans Casablanca ! Quel plaisir de retrouver également des seconds rôles comme Carette et Paulette Dubost !
Décidément Arte programme depuis quelques semaines les plus grands films du cinéma ! Qui s’en plaindrait ?