Assassin’s heart – Avis +

Présentation de l’éditeur

The truth of the soul.

Lysander Condellaire never understood why he had telepathic and telekinetic powers until the night his Praetorian father tortured him and left him for dead. Now, the half-angelic, half-demonic face he sees in the mirror is a reminder of the monster he must keep hidden or face expulsion from the order of assassins know as the Sicari. But his dreams of Ancient Rome hint at a destiny he finds hard to accept, especially when it involves the woman he loves, but can never have.

The consequences of desire.

A gifted healer in the Order, Phaedra DeLuca witnessed her mother’s murder when she was just a little girl. The haunting memory makes her loathe everything Praetorian. When she travels to Rome in search of an ancient artifact, she must work alongside a man who once cruelly rejected her love and healing touch. But her dreams of Ancient Rome tell of an irreversible and possibly dangerous future. For the distant past and present are about to collide—with the one man she is destined to love.

Avis de Callixta

Monica Burns a placé la barre très haut dans le deuxième opus de sa série sur des assassins de l’Antiquité. Ce tome est brillant à plus d’un titre mais présente aussi les défauts de ses qualités : c’est un roman qui n’est pas facile d’accès mais qu’il serait très dommage de négliger. Rappelons tout d’abord le thème de cette série paranormale qui n’utilise pas les habituelles créatures.

Monica Burns a choisi des humains aux pouvoirs importants et qui appartiennent tous à un groupe de ceux que l’on appelait des sicaires. Leur origine remonte à l’Antiquité et ce roman va nous expliquer comment ils sont apparus dans de la garde prétorienne, celle qui était au plus près de l’empereur romain. Cela s’est passé, selon l’auteur, au moment de la conversion de Constantin au christianisme au quatrième siècle.

Cette période lointaine est ardue et les enjeux sont difficiles à saisir pour nous. Les sicaires que nous suivons vivent dans notre période contemporaine aux Etats-Unis mais leur siège est resté en Italie et tout ce deuxième tome se déroule à Rome. De plus, l’histoire débute là où le premier opus s’était arrêté. Le groupe de sicaires lutte contre ceux qui sont restés des prétoriens.

Ils sont devenus une sorte de secte fanatique et l’enjeu entre-eux est un objet qui avait été découvert par Alexandre le Grand et qui joue un rôle fondamental dans la lutte qui les oppose depuis des siècles. Les deux héros du roman ont commencé leur histoire dans le tome précédent également. Leur attirance avait abouti à un début de liaison passionnée qui avait cessé brutalement quand Lysander a découvert un aspect de son passé avec lequel il a bien du mal à composer. En mission à Rome Lysander va retrouver Phaedra et va devoir lutter pour garder ses distances et organiser la bataille contre leurs ennemis.

Ce long prologue souligne la complexité de l’intrigue et des liens entre tous les personnages. Monica Burns ajoute, de plus, plusieurs intrigues secondaires et de nombreux personnages y compris provenant du passé ! Nous suivons ainsi Lysander et Phaedra mais également la chef des sicaires et son âme sœur que tout le monde croyait morte.

Apparaissent aussi, les héros du livre précédents et de nombreux autres agents du petit groupe en mission. C’est sans compter Maximus et Cassiopeia, les premiers maitres sicaires, dont la vie semble étrangement liée à celle de Lysander et Phaedra. Tout ce petit monde est de plus uni par des liens familiaux, d’amitié, d’allégeance… qui rendent fort complexe leurs réactions. Mais une fois compris ce qui se passe, ces liens deviennent un atout fondamental du roman.

Ils sont riches, fusionnels surtout entre les différents couples. Monica Burns a un talent remarquable pour montrer ses amours qui résistent à toutes les épreuves y compris la trahison et le temps. Ces héros ont une histoire magnifique, intense, fusionnelle jusqu’au don de la vie et au sacrifice. Elle est de plus reflétée comme un miroir dans la dramatique liaison entre Maximus et Cassiopeia qui nous est contée dans de superbes flashbacks.

Lysander et Phaedra sont parfaitement complémentaires mais remarquables individuellement. Lui est un homme brisé et qui garde sur son visage la marque de tortures subies. Il essaye de toutes ses forces de résister à Phaedra qu’il veut épargner. Quant à elle, elle se bat bec et ongles pour lui et va passer l’une après l’autre toutes les barrières qu’il érige. Il est un guerrier redoutable, elle a le don de soigner les gens.

L’intrigue est presque plus simple. Il suffit (mais c’est en fait assez compliqué !) de trouver dans une sorte de jeu de piste l’objet appelé le Tyet d’Isis. Nous voyageons alors dans un Rome contemporain mais uniquement dans les monuments anciens de cette ville. Nous apercevons le Colisée, le Panthéon, différents forums. C’est un choix là aussi audacieux car très différent mais qui apporte beaucoup à cette histoire centrée sur l’Antiquité romaine. Monica Burns connaît et aime visiblement cette ville rendant ces passages vivants et passionnants.

A la fin de ce roman dense et long, rien n’est totalement résolu, de nombreuses pistes demeurent ouvertes pour une suite que nous attendons avec impatience. Les dernières pages sont d’une rare beauté et souligne encore l’intensité de l’amour de nos deux héros. Monica Burns a décidément beaucoup de talent et bluffe ici par la maitrise de son contexte historique, de son histoire et la profondeur qu’elle est parvenue à donner à son histoire. Brillant !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 368
Editeur : Berkley
Sortie : septembre 2010
Langue : anglais
Prix : 10,96 €