Seven nights to forever – Avis +

Présentation de l’éditeur

She offered him one week of pleasure. No more and no less…

Some sacrifices are more difficult than others. Left destitute after her father’s death, Rose Marlowe has debts to settle and a younger brother to support. But she also possesses an unmatched beauty-one that could command quite a price…

Now, every month, Rose secretly travels from her country home to spend one week at a decadent London brothel, where she’s become a sought-after prize. Elegant and accomplished in the art of pleasure, she spends her nights fulfilling the fantasies of the gentlemen of the ton while denying the wish buried deep in her heart.

Then one night a wealthy merchant gentleman walks through her door. Handsome, kind and compassionate, with a lonely soul that matches her own, James Archer is not her usual client. Falling in love with a client, never mind a married one, is unthinkable. Yet Rose can’t help but lose herself in his arms as one night becomes seven-and seven nights lead to a chance at forever…

Avis de Callixta

Evangeline Collins avait signé il y a déjà de longs mois un superbe premier roman sur une femme solitaire et un prostitué. Nous retournons avec son second livre dans le même contexte, celui d’une maison close tenue par Madame Rubicon, celle qui employait le premier héros. Les deux romans sont totalement indépendants et cette fois, c’est une pensionnaire de ce bordel que nous allons suivre dans une romance originale qui n’hésite pas à prendre des risques avec les limites habituelles du genre.

Rose Marlowe est entrée très jeune au service de Madame Rubicon et est devenue depuis la prostituée la mieux payée du lieu. Belle, jeune et raffinée, elle attire les clients les plus riches et de la plus haute société. Cette jeune femme de bonne famille n’a trouvé aucune autre solution pour sauver sa famille de la ruine et conserver l’héritage de son frère plus jeune qu’elle.

Elle continue tant bien que mal de l’élever et de faire face aux charges du domaine familial puisqu’elle ne passe qu’une semaine par mois à Londres dans la maison close. C’est là que le soir de son arrivée pour son séjour mensuel, elle est appelée auprès de James Archer. Ce commerçant richissime, de basse extraction vient chercher un peu de compagnie pour le sortir de la solitude haineuse de son mariage. La rencontre est une révélation pour chacun d’entre eux et elle va évidemment tout changer.

Evangeline Collins a beaucoup de talent. Elle va ici l’utiliser pour nous décrire un héros qui tranche violemment avec ceux que nous croisons habituellement dans la romance. Il est en effet un héros que les Américaines appellent beta par opposition aux alphas que nous connaissons bien. C’est un homme bien élevé, gentil, très travailleur qui a, à vingt-cinq ans, déjà une fortune considérable grâce à ses efforts acharnés dans la compagnie familiale.

Il est marié à une aristocrate que la pauvreté a forcé à épouser un homme qu’elle méprise profondément. Les relations du couple sont glaciales, haineuses et Amelia, la femme de James serait sans doute accusée aujourd’hui de violence morale. Il est très rare de voir ce type de couple dans la romance qui fait passer le héros pour un homme faible.

En effet, il préfère se taire sous les insultes, subir et s’éloigner mais c’est parce que sa personnalité est ainsi faite. Le couple est crédible et la soif de compagnie ne serait-ce que purement chaleureuse est totalement compréhensible pour James ! Tout le talent de l’auteure est alors de nous faire comprendre cette attitude et de ne pas confondre faiblesse et résignation.

Il a de plus beaucoup de points communs entre Rose et James. Tous deux ont accepté leur sort pour le bien de la famille, tous deux ont admis qu’il fallait payer de sa personne parfois. Sans s’en rendre compte, ils reconnaissent cela l’un chez l’autre.

Evangeline Collins va longuement, lentement, sensuellement explorer l’approfondissement de leur relation. Dans un cocon formé par la chambre de Rose ou la propriété campagnarde de James, ils se découvrent, réapprennent la quiétude, l’apaisement, la satisfaction d’avoir auprès de soi une présence affectueuse, compréhensive mais aussi passionnée.

Avec lenteur et une infinie grâce dans l’écriture, l’auteure montre la chaleur de cette relation face au froid qui les entoure. Les personnages secondaires sont rarement évoqués mais très précisément décrits. Chacun joue un rôle dans la relation qui s’est nouée mais nous restons essentiellement auprès de Rose et James qui essayent d’étirer au maximum les sept nuits qu’ils peuvent avoir et peut-être les sept journées qui suivront. Outre la femme de James, il y a également sa sœur, charmante jeune femme qui débute dans la société, le frère de Rose et un ami, prostitué comme elle (un futur héros peut-être).

Evangeline Collins a un don pour ce genre d’histoire et dans les trames qu’elle utilise ou le style est une sorte de compromis entre Mary Balogh et Anna Campbell. Nous retrouvons ce sens du mélodrame, de la passion sensuelle, des huis-clos, fiévreux ou chaleureux.

Ce roman est une très belle histoire d’amour, crédible qui plus est, ce qui n’est pas facile quand on parle de prostituée. Bravo à Evangeline Collins de prendre le risque également de sortir des sentiers battus avec un héros franchement inhabituel. Espérons qu’elle reprendra vite la plume pour nous enchanter encore par ce talent évident d’écriture.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 320
Editeur : Berkley
Sortie : novembre 2010
Langue : anglais
Prix : 10,87 €