Scandalizing the ton – Avis +

Présentation de l’éditeur

A woman of innocence and notoriety…

Lady Wexin, once the ton’s foremost beauty, has been abandoned by her family and friends, and creditors hound her. Her husband’s scandalous death has left her impoverished and the gossip-mongering press is whipped into a frenzy of speculation when it becomes clear the widow is with child. Who is the father ?

Only one man knows : Adrian Pomroy, Viscount Cavanley. He has cultivated the reputation of a rake, but in truth yearns for something useful to do. Delicate beauty Lydia Wexin could pose an intriguing—and stimulating—challenge….

Avis de Callixta

Méconnue en France, Diane Gaston n’a eu l’honneur que d’une traduction, celle de son premier livre et c’est peut-être un oubli que Harlequin devra réparer rapidement car elle a un talent certain, reconnu puisqu’elle a été récompensé d’un RITA il y a déjà plusieurs années. Ce roman s’inscrit dans une série de livres assez indépendants autour de plusieurs familles de la haute société durant la Régence.

Lady Wexin, héroïne de ce livre est la veuve du méchant du roman précédent. Celui-ci a volé et menacé la vie d’une famille honorable avant de mourir, laissant sa femme, sans un sou, et suspectée d’avoir participé aux sombres menées de son époux. Depuis Lydia se terre chez elle et attend que l’héritier de son époux la chasse de sa propriété londonienne.

C’est lors d’une de ses rares sorties qu’elle va échapper à un journaliste trop curieux grâce à l’intervention d’Adrian Pomroy, le vicomte Cavenley. Cette rencontre, dans sa solitude, la trouble profondément et va provoquer une réaction en chaine qui va bouleverser durablement la vie des deux protagonistes.

Diane Gaston livre ici un roman qui n’est pas sans défaut mais qui frappe par l’excellence de plusieurs points. Le contexte est tout d’abord très soigné et personne ne peut ignorer que l’auteur a choisi la Régence. Le récit s’étale de 1818 à 1819 et de nombreux détails exacts et précis nous le rappellent, ainsi que des allusions fréquentes aux principaux bâtiments ou magasins de Londres. Diane Gaston a parfaitement travaillé ce contexte et ses héros sont empêtrés dans une situation typique de leur époque, justement.

Lydia est devenue un objet de rire ou de mépris pour la plupart de ses pairs y compris les membres de sa famille qui n’hésitent pas à le rejeter malgré les difficultés qui l’accablent. Sans défense, en tant que femme, elle ne peut que se faire oublier et tout le roman va consister à essayer de lui redonner sa juste place dans la société puisqu’elle est totalement innocente de ce dont on l’accuse.

L’excellente idée de Diane Gaston est alors de développer, en parallèle, l’histoire d’un journaliste, une sorte de paparazzo de l’époque, qui va essayer de s’introduire dans sa maison en courtisant sa femme de chambre. Cela donne lieu à de nombreuses péripéties et à une très jolie romance secondaire. Les feuilles à scandale de l’époque Régence n’avait visiblement rien à envier à celles de maintenant et la cruauté des caricatures ou des articles insidieux n’avaient pas de limite.

Lydia est donc une femme aux abois, seule face contre tous mais qui va trouver un allié inattendu en la personne d’Adrian. Celui-ci est un jeune homme désœuvré qui n’a aucun autre souci que de s’amuser, boire et jouer aux cartes. Il s’ennuie ferme justement et cherche un sens à sa vie. Sans savoir exactement pourquoi il va succomber aux charmes de Lydia et s’attacher à essayer de la sauver.

Diane Gaston démontre très bien alors comme ses gestes sont presque instinctifs et cachent une violente attirance mais aussi une volonté de trouver un but à suivre. C’est Lydia qui convainc un peu moins. C’est une femme trahie, qui encaisse coup sur coup et nous comprenons fort bien sa méfiance et ses doutes sur les autres et en particulier sur les hommes mais elle repousse sans ménagement Adrian de nombreuses fois alors qu’il lui est tout dévoué. Cela finit par être agaçant.

Cela n’empêche pas l’excellente qualité de ce roman, superbement écrit dans un style très soigné et remarquablement construit. Il est évident que Diane Gaston a vraiment du talent et mérite sans aucun doute les distinctions qu’elle a obtenues. Au cours du livre, nous croisons les couples qui ont été héros des livres précédents, manière habile de nous donner envie de mieux les connaître ! Depuis, elle a également commencé une autre série qui semble aussi passionnante. Voilà donc une auteure à suivre avec attention et que Harlequin devrait peut-être penser à traduire de nouveau. Elle fait partie des très bonnes auteures de cette collection qui a parfois des faiblesses. Au même titre qu’une Sophia James, elle écrit des romances graves et matures, riches en émotions qui méritent d’être découvertes.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Harlequin
Langue : anglais
Sortie : octobre 2008
Prix : 4,71 €