Les étoiles de Noël – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Allison ne s’est jamais imaginée maman. Pourtant, le jour où, à la veille de Noël, un accident fatal à ses amis Pam et kenny la laisse seule responsable d’un petit garçon de quatre ans, elle n’a pas une seconde d’hésitation. Si elle se défile, au motif qu’elle n’a pas la fibre maternelle, qui d’autre qu’elle va s’occuper de Caleb, le câliner, le rassurer… et aussi décorer avec lui le sapin qui saura le consoler un peu ?

Allison part donc s’installer dans la maison où vit l’enfant. En se posant mille questions. Sera-t-elle à la hauteur ? Et, une fois les vacances de Noël passées, sur qui pourra-t-elle compter pour la relayer ? Sur Jake Westin, le « parrain » de Caleb, un copain de Kenny, qui sera lui aussi présent à Noël pour entourer l’enfant ? Mais elle ne l’a jamais vu et n’est pas certaine de pouvoir lui accorder sa confiance…

Avis de Marnie

Pour ceux qui comme moi, pensent que souvent dans la romance, lorsque les héros perdent un frère, une meilleure amie, des parents proches… après un choc psychologique qui dure un chapitre, les voici alors dans l’action « optimiste » pour s’occuper d’un petit orphelin, ce qui paraît toujours rapide et peu réaliste. L’auteur nous raconte alors l’histoire de cette profonde transformation dans leur existence, cette reconstruction… Le lecteur étant totalement tourné vers l’avenir, il oublie vite fait les morts qui ne représentaient qu’une péripétie. Or, Debra Salonen a, semble-t-il, pensé avec justesse que la souffrance momentanée des proches n’a rien de crédible. Elle utilise donc le scénario habituel du deuil et de l’enfant orphelin… et se focalise sur les trois semaines qui succèdent à l’évènement tragique.

Nous voici donc en plein drame familial qui sonne juste. Allison apprend avec des hurlements et des pleurs affolés qu’elle vient de perdre ses meilleurs amis. Quand elle arrive totalement perturbée chez la mère de son amie qui gardait leur enfant, c’est pour la trouver victime d’une crise cardiaque, n’ayant pas supporté la tragique nouvelle.

La qualité de cette histoire, soit la justesse des réactions, la violence de la souffrance, le drame qui balaye tout sur son passage, va malheureusement devenir le défaut majeur. Le lecteur se retrouve plongé dans les démarches administratives, professionnelles et personnelles liées au deuil. Allison ne connaît même pas le numéro de téléphone du lieu de travail de ses proches.

Notre héroïne passe du temps à chercher tous les renseignements de ce qui fait le quotidien de ses amis et dont elle ignorait tout, tout en pleurant. Cela n’a franchement rien de palpitant. Nous savons bien qu’il faut choisir entre un cercueil ou une urne, un emplacement ou un autre, faire jouer les assurances, prévoir de prévenir les bonnes personnes… mais dans une lecture romanesque où se situe l’intérêt de tous ces détails « vrais » ?

Il est normal de vouloir rendre une atmosphère réaliste, mais plombante à ce point ? Entre les hurlements de l’enfant qui réclame sa mère, la grand-mère qui pleure et ne veut pas lutter pour s’en sortir, le parrain qui survient lui-aussi totalement dépassé par les évènements, la lutte de nos deux héros pour faire fonctionner à distance leurs sociétés… l’histoire d’amour souffre de l’espace très restreint que Debra Salonen lui laisse pour évoluer.

S’il est vrai que le quotidien sonne juste, par contre, Caleb, le petit garçon, possède un vocabulaire absolument pas adapté pour un enfant de quatre ans, comme ses réactions bizarres et peu évolutives. Là encore, nous sommes plus bouleversés par la situation décrite que par l’émotion que l’auteur semble avoir oublié en chemin.

L’effort est louable, le récit assez sympathique, mais le résultat est terne, tragique… et réfrigérant !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 344
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 décembre 2010
Prix : 5,35 €