Le tandem Marcel Carné/Jacques Prévert nous présente ici un des derniers grands drames « sentimentaux » d’avant-guerre (tiré du livre de Pierre Mac Orlan). La tragédie du du propos, le noir et blanc « brumeux » qui apporte à l’atmosphère sa noirceur lyrique et une réplique qui fera le tour du monde : « t’as de beaux yeux, tu sais« … tout contribue à figer dans le temps une des oeuvres majeures du cinéma français.
Michèle Morgan ne sera peut-être jamais aussi belle à l’écran qu’à ce moment précis. Jean Gabin qui souhaitait avant tout tourner avec ce jeune et très talentueux metteur en scène (et réciter aussi des dialogues de Prévert), termine alors ce qui sera sa première carrière de jeune premier.
Comme acteurs de second plan, nous retrouvons avec bonheur Michel Simon (dont le jeu « moderne » ne cesse d’étonner), Pierre Brasseur, et Robert Le Vigan. Un classique intemporel !