Présentation de l’éditeur
Until he stole her away… Philip Burgess, Duke of Rutherford, is not a man to tolerate regrets. He wed Charlotte for revenge, not for love or convenience, knowing she would come to hate him. But he never expected he would one day find himself craving her attention or desiring her company….
And gave her something more… Philip is no longer the cold, deceitful man she married years ago. And when he promises Charlotte a divorce if she will help him become a better husband for another woman, she wonders if she truly wants to lose him—and if Philip may still possess her heart after all…
Avis de Callixta
Ashley March vient de faire son apparition sur la scène déjà très peuplée de la romance historique Régence et si son premier livre n’est pas exempt de défauts, il a beaucoup de charme et il est difficile de résister à son couple de héros.
Précisons tout de suite que l’auteur a choisi délibérément une romance assez classique, celle qui ne s’embarrasse pas forcément d’un contexte rigoureux. Ashley March a un peu exagéré certaines caractéristiques de ses personnages, joue un chouilla avec les limites de la crédibilité et le début de son livre faisait craindre le pire, celui de partir dans ces romances où l’auteur, pour faire un bon mot, provoquer le rire n’hésite pas à en rajouter beaucoup ou même à tomber dans le ridicule. Mais, peu à peu, les dialogues entre les personnages, l’émotion qui se glisse dans le récit, vont donner une autre dimension à cette histoire.
Ashley March a choisi le thème du couple qui se déchire. La duchesse de Rutherford passe ses nuits à s’encanailler auprès de différents gentlemen. Sa réputation est épouvantable : elle joue, jure, multiplie les amants…Tout cela pour le bénéfice de son époux, le très digne, Philip duc de Rutherford dont elle veut divorcer. Cette attitude scandaleuse qui la conduit à la ruine totale est une réponse à la trahison de Philip plusieurs années auparavant quand il a jeté à la tête de son épouse qu’il ne l’aimait pas et ne l’avait épousée que pour assumer une vengeance. Seulement, voilà, depuis Philip a changé, il ne supporte plus les excès de sa femme et veut la reconquérir.
Toutes les péripéties de l’histoire ne sont pas superbement cohérentes. Il est difficile ainsi de croire que pour récupérer sa femme, Philip va la rendre jalouse avec la femme même qui l’a trahie des années auparavant. Mais, Ashley March choisit de nous montrer essentiellement son couple de héros, face à face, dans des échanges tout à tour emplis de colères, d’aigreur, de passion et d’émotion contenue.
Tout est centré sur Philip et Charlotte, surtout à travers de scènes qui pourraient être des extraits de pièce de théâtre. Les dialogues sont alors essentiels. S’ils ne sont pas très brillants, ils réussissent à nous faire entrer dans le tumulte d’émotion qui règne derrière les masques des deux héros. Le rigide Philip, duc jusqu’au bout des ongles s’étouffe lentement d’amour dans son incapacité à le communiquer à sa femme et Charlotte s’étourdit dans les fêtes et dans la haine tenace qu’elle voue à son époux. Philip est particulièrement touchant tellement il est maladroit et cherche à tout prix à reconquérir celle dont ile st tombé amoureux presque de façon inopinée. Il est handicapé par des années d’éducation rigide et le voir se débattre avec quelques lignes d’un poème d’amour est très émouvant.
Il y a donc très peu d’introspection dans cette histoire mais, à travers les dialogues, nous finissons par comprendre ce qui les hante tous les deux. Ashley March réussit alors son pari de nous toucher avec ses deux personnages ce qui n’était pas évident au départ. Évidemment, avec un roman construit de cette façon, les personnages secondaires sont relativement rares et peu importants dans l’intrigue. Ils passent davantage pour montrer une évolution des relations entre Charlotte et Philip que pour participer à l’action.
Ashley March fait donc une entrée plutôt réussie dans la romance et s’est engagée dans une voie difficile où certains auteurs ont fait monter très haut le niveau et il est évident qu’elle a choisi un ton léger et moins sophistiqué que Sherry Thomas par exemple qui affectionne des trames identiques. Mais, elle a un vrai talent pour faire interagir ses personnages et faire monter l’intensité de leurs relations. Parions alors sur ses capacités à progresser encore et à livrer de meilleurs romans encore.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 320
Editeur : Signet Book
Sortie : octobre 2010
Langue : anglais
Prix : 5,04 €