Une comtesse à l’office – Avis +

Présentation de l’éditeur

Je ferai la révérence au majordome et à la gouvernante ! avait décidé Anna. Et c’est ainsi qu’Anna Grazinsky fut engagée comme femme de chambre chez le comte de Westerholme. Elle avait dix-neuf ans, elle était Russe, elle était comtesse, et elle venait d’immigrer en Angleterre. On était en 1919…

A l’office, on l’accueillit avec méfiance : elle avait un accent bizarre, on la trouvait maigrichonne. Et puis, a-t-on besoin de savoir jouer du piano pour être femme de chambre ? Mais très vite, tous furent conquis par sa grâce et son sourire. Le comte, lui, allait bientôt se marier et n’aurait dû penser qu’à sa belle et riche fiancée. Pourtant, il ne pouvait chasser de son esprit cette petite russe qui comme lui aimait les chevaux, les livres et la musique…

Avis de Marnie

Qui mieux qu’Eva Ibbotson, émigrée autrichienne, pouvait raconter le ressenti de cette jeune femme russe, qui non seulement s’est enfuie de son pays où elle était élevée dans un cocon luxueux, pour tomber au plus bas de la classe sociale. La voici qui se retrouve à apprendre des us et des coutumes qui la laissent perdue, interloquée et… ravie. Cette romance aurait pu être écrite sur un ton dramatique, en mettant en scène une jeune fille traumatisée qui doit se battre pour exister. Mais ce n’est pas l’angle choisi par Eva Ibbotson.

Au contraire, nous voici au coeur d’une adorable comédie, pleine de tonus et enjouée. Anna ne voit que le verre à moitié plein, jamais les mauvais côtés de la vie. Elle a perdu son rang, sa richesse, son pays, sa famille et ses amis ! Elle relève la tête et décide qu’elle sera heureuse. Pour cela, il lui faut s’adapter, et cela ne va pas se faire sans mal. Mais ses efforts charment toute la maisonnée, ses nouveaux amis… et aussi le maître de maison qui n’avait vraiment pas besoin de ça ! Toute une galerie de portraits bien sympathiques viennent la soutenir dans ses efforts.

Cette Polyanna des temps modernes est une parfaite introduction à la romance. Aucune scène sensuelle ne heurtera les adolescentes. En fait, il s’agit d’un roman plus élaboré, mieux écrit mais dans la lignée de Barbara Cartland, paru en 1981 et qui a gardé cette petite touche intemporelle réconfortante. De douze à cent ans… vous ne pouvez que vous laissez emporter par cette gaieté communicative, cet humour légèrement décalé et cette fraîcheur d’esprit. Tolérance, tolérance nous est martelé ici comme un message d’espoir !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 362
Editeur : Albin Michel
Sortie : 1 avril 1983
Prix : épuisé