In the warrior’s bed – Avis +

Présentation de l’éditeur

Cullen McJames will not have his honour sullied, certainly not by his clan’s nemesis Laird Erik McQuade. So when McQuade tells the Court of Scotland that Cullen has stolen his daughter’s virtue, Cullen steals the daughter instead. Since his brother wed a fetching lass, Cullen’s been thinking he too needs a wife. A marriage could end the constant war between the clans. And looking on Bronwyn McQuade but once has put her in his dreams for a week…But Bronwyn won’t go quietly. She won’t be punished for what she did not do. Nor is she eager to live among the resentful veterans of McQuade wars. And however brave and beautiful a man Cullen may be, he has much to learn about a woman’s fighting spirit. But as Bronwyn will discover, he has much to teach her as well…

Avis de Callixta

Voici encore une romance écossaise avec un héros highlander viril à souhait et un contexte historique marqué par les incessantes luttes de ces rebelles dans l’âme. Le genre est à la mode et est très utilisé actuellement. Mary Wine qui avait jusqu’alors plutôt consacré son talent à la romance érotique y a succombé de façon plutôt habile.

Ce livre est le deuxième consacré au clan McJames. Le premier avait vu l’histoire du chef , Brodick McJames. Le second est consacré à son frère cadet, Cullen. Celui-ci se découvre une envie de mariage en observant le bonheur conjugal de son frère. La situation politique complexe (nous sommes en 1603 et le roi d’Ecosse, James, attend le trône puisqu’il est le successeur désigné d’Elizabeth Ire) et les guerres entre clans le font se tourner vers Bronwyn McQuade, fille d’un voisin mais aussi ennemi depuis plusieurs générations. Un mariage réconcilierait les familles à la manière des Ecossais c’est-à-dire à travers une femme. Bronwyn et Cullen vont en effet se rencontrer mais le projet assez simple du départ ne va pas vraiment se réaliser comme prévu.

Mary Wine a écrit ici un roman bourré de qualités. Notons tout d’abord l’excellent contexte historique. L’auteur a travaillé, cela se sent et elle reconstitue une Ecosse intéressante et très vraie en ce tout début de dix-septième siècle. Le pays est encore très frustre, les demeures seigneuriales sont davantage des forteresses que des châteaux d’agrément et la vie est rude. Mary Wine revient sur le port du tartan, sur les habitudes culturelles de cette région, le poids de la religion catholique et le sort très secondaire des femmes.

C’est le deuxième point positif du livre. A travers l’histoire de Bronwyn, c’est celui de ces filles et femmes de Highlanders, dont le statut ne repose que leurs capacités à engendrer des garçons et qui sont sans cesse confrontée à leur fragilité dans une société très patriarcale. Bronwyn a grandi auprès d’une famille de garçons dont un seul la comprend (Keir dont l’histoire arrive cet été).

Son père la déteste (l’histoire dira pourquoi) et la maltraite. Servante dans sa propre maisonnée, la relation qu’elle va nouer avec Cullen est marquée par ce qu’elle a vécue, par sa méfiance des hommes. Nous voyons aussi s’épanouir une femme fière qui a soudain décidée de ne plus subir sa situation. Elle change, évolue au cours du roman et elle doit apprendre à composer avec Cullen qui l’attire violemment mais est, selon les coutumes écossaises, son maître. Tout cela est très bien vu et constitue le cœur du roman. Une intrigue sert de toile de fond autour de la lutte entre les McJames et les McQuade mais elle occupe finalement peu de pages.

Les liens entre Cullen et Bronwyn sont intenses, surtout basée sur une attraction sexuelle forte que Mary Wine exploite très bien. Elle sait écrire des scènes très sensuelles mais aussi réalistes et elles apportent beaucoup au récit.

Il n’y a pas grand-chose à reprocher à l’auteur si ce n’est que son sujet est tout de même le seul et unique que la romance écossaise utilise et que le propos n’a vraiment rien d’original sous sa plume mais celle-ci est talentueuse et le style original (l’auteur cherche d’ailleurs à coller à la réalité historique en utilisant le vocabulaire de l’époque et des tournures très écossaises).

Il est évident que d’autres personnages auront leur histoire dont la petite sœur très intéressante de Anne, la femme de Brodick McJames. Cette petite anglaise, très jeune, fragile semble avoir un gros potentiel de même que les différents membres masculins du clan, cousins ou amis. Voilà donc un auteur à suivre qui enchantera si elle sait trouver un angle un peu nouveau dans ce genre qui plaît toujours autant.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 368
Editeur : Brava
Sortie : 1 février 2010
Langue : anglais
Prix : 11 €