His Dakota captive – Avis +

Présentation de l’éditeur

HE CAPTURED HER BODY… Being a prisoner of the Sioux Indians has scarred Lucie West inside and out. Just when she’s starting to overcome the demons of her past, Sky Fox, a former captive himself, takes her hostage. Determined to escape, Lucie is equally determined to deny her attraction to the rugged outcast.

SHE CAPTURED HIS HEART !

Sky needs Lucie’s help to save an innocent man from the hangman’s noose. Seeing past her scars to the brave beauty beneath, Sky is increasingly drawn to her. Can he endanger the woman he loves ?

Avis de Callixta

Il y a quelques années, Jenna Kernan avait publié un roman excellent, High Plains bride qui racontait l’histoire d’une femme qui allait chercher le père de sa fille kidnappée par les Indiens Lakota. La petite Lucie West avait alors treize ans et son histoire bouleversante avait largement contribué à la qualité du roman. Elle avait donné aussi un ton particulièrement dramatique assez inhabituel dans ce type de romance. Jenna Kernan est revenue aujourd’hui sur la petite fille, qui presque vingt ans plus tard est toujours aussi émouvante et n’a jamais oublié sa captivité.

A plus de trente ans, Lucie est toujours seule et a quitté la maison de ses parents, pour la première fois pour se rendre à proximité de l’endroit où elle a été enlevée. Elle est venue enseigner, du moins le croit-elle, dans une école qui accueille des enfants indiens pour les assimiler. Cette démarche a surpris son entourage et est une déception pour elle. Par un concours de circonstances qui correspond tout à fait au sens du destin et du temps des Lakota, elle va retrouver Sky Fox, un blanc qui était élevé dans le même camp qu’elle et qui a contribué à sa libération. C’est lui qui va lui apprendre que celui qui l’avait épousée selon les lois Lakota la recherche et l’attend toujours. Elle replonge alors dans son passé et va devoir affronter ses peurs et ses traumatismes.

C’est un très grand roman que signe là Jenna Kernan qui est encore plus brillant par le contexte évoqué et la finesse de l’analyse psychologique que par l’histoire d’amour qui naît entre Sky et Lucie. La romance a rarement évoqué avec autant de justesse et de savoir la vie des Indiens dans les années 1880, lorsque les Blancs ont décidé de les assimiler et de les faire vivre dans des réserves.

Par de petits détails nous découvrons comment les Indiens sont systématiquement parqués et comment leur culture est arrachée, en leur interdisant de chasser, de parler leur langue, de vénérer leurs dieux. Cela donne une atmosphère de fin d’un monde au roman car il est évident que les Lakota connaissent leurs dernières années de peuples libres du nord des Etats-Unis et que bientôt il ne restera rien d’eux. C’est intéressant, empli de compassion et de connaissances sur l’histoire de l’Amérique et de ses peuples. Jenna Kernan a fait un travail remarquable.

Il en est de même pour les deux héros, tous deux pris entre deux mondes, celui de leur naissance et celui qui les a adoptés pendant un temps. Sky a passé de longues années heureuses chez les Lakota et son aide à Lucie et un accident l’ont éloigné d’eux. Jamais il n’a trouvé sa place dans le monde des Blancs qui le regardent avec suspicion. Quant à Lucie, elle a vécu un drame à un âge très vulnérable et n’a jamais pu oublier sa culpabilité d’avoir cédé à ses ravisseurs ou même de les avoir trouvé sympathiques, parfois. Son visage est encore marqué par les Indiens Lakota et fait d’elle une intouchable pour les Blancs. Ce monde sans tolérance et sa pitié est remarquablement évoqué.

Chaque page est ainsi une découverte et le livre entraine bien loin du quotidien mais dans une réalité passée sans concession et dure. Face à leurs difficultés personnelles, les deux héros peinent à comprendre l’attirance qui les rapproche et en ont peur. Lucie découvre le désir pour la première fois auprès d’un homme qui n’a pas de rejet face à elle. Sky a toujours été solitaire et a du mal à composer avec autrui et à admettre qu’il a le droit d’être heureux.

La lecture du premier roman donnait envie d’en savoir plus sur la petite Lucie, elle ne déçoit aucunement ici dans une histoire peut-être un peu moins intense que la précédente mais qui en est tout à fait digne. Jenna Kernan mérite vraiment d’être connue et espérons qu’elle continuera à écrire des romances westerns de cette trempe. Il y en a peu qui peuvent en faire autant.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Harlequin
Sortie : septembre 2010
Langue : anglais
Prix : 4,43 €