Cinq jours décisifs de la vie d’une famille composée des parents, deux garçons et une fille… Chacun peut s’identifier aux pires hésitations, excès ou malentendus des uns et des autres, au fur et à mesure que les années passent inexorablement.
Loin de viser la seule nostalgie ou la caricature, la réalisation est inspirée lorsqu’elle touche au noyau familial par petites scènes de crise astucieusement amenées. La réussite est aussi due en grande partie à l’interprétation : bien évidemment Zabou Breitman joue avec les deux registres, le comique et le tragique, entre pleurs, cris et rires avec une aisance due à une longue habitude.
Ses deux « fils » Pio Marmai et Marc-André Grondin, le premier brillant qui s’est trouvé, et le second qui passe son existence à se chercher se confrontent avec finesse, et Déborah François est attendrissante en révoltée agaçante mais émouvante. Enfin, Roger Dumas est parfait en grand-père bougon et renfermé. Mais c’est la composition magistrale de Jacques Gamblin, aussi profond que lunaire qui vole la vedette !
A noter, une petite scène décalée où l’on a le plaisir de retrouver le temps d’une apparition détonante, Françoise Brion. Famille, je vous hais et je vous aime !