La maison sur la baie – Avis –

Présentation de l’éditeur

Furieuse, Jane se gara devant la maison sur la baie. Des années qu’elle n’était pas revenue à Red Hill… Elle n’y connaissait plus personne ou presque… Alors pourquoi fallait-il que, dans cette maudite ville, elle soit tout de suite tombée sur Cole Roberts, l’homme qu’elle avait dû fuir autrefois avant qu’il ne lui brise le cœur pour de bon ? Et pourquoi fallait-il, en plus, que Cole soit le seul agent immobilier capable de vendre l’antique demeure familiale dont elle voulait se débarrasser ? Ce n’était pas de chance ! Mais, c’était décidé, elle allait traverser cette épreuve la tête haute. Elle ne ferait qu’un séjour éclair à Red Hill, réduirait ses contacts avec Cole au strict nécessaire – de cette façon, jamais il ne saurait que, tous les soirs, pendant trois ans, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps parce qu’il avait épousé Leslie Stanwyck au lieu de se marier avec elle comme il le lui avait passionnément juré, juste avant qu’elle se découvre enceinte…

Avis de Marnie

Lorsque les auteurs sont à la recherche d’un point de départ original et qu’ils choisissent une situation « délicate », ils devraient se poser la question : est-ce que mes héros vont paraître non sympathiques, mais au moins attachants ! C’est là que le bât blesse cruellement dans ce présent scénario.

Treize ans auparavant (âgé à peine de 18 ans) après avoir quitté sa petite amie de l’époque, Cole a entamé une liaison passionnée avec Jane. Mais lorsque la première jeune fille se découvre enceinte, notre héros décide de régulariser la situation en l’épousant. Manque de chance, notre héroïne se découvre elle-aussi enceinte. Mais vu qu’elle n’arrive que seconde dans cette course, Jane va accoucher ailleurs, et part s’installer à Beverly Hills avec sa petite fille, refusant toute aide financière de la part de Cole (ce qui l’arrange bien) qui est donc père de deux gamines qui n’ont que six semaines de différence. Vous constaterez qu’il semble que les préservatifs n’existent pas dans cette partie de l’Australie !

Le sujet est limite scabreux et le traitement très lourd de l’auteur n’arrange pas les choses. Le problème, c’est donc que nos deux héros comme leur famille paraissent antipathiques, mesquins et ramènent tout à l’argent, avec au centre de leurs problèmes, non l’avenir des deux fillettes que l’on prend rapidement en pitié, mais la propriété de Jane (l’ancienne demeure familiale de Cole qu’il cherche à récupérer à tout prix).

Cole est une sorte de anti-héros, dépassé par les évènements qui ne fait que de mauvais choix tout en pleurant sur son sort, en s’indignant du manque de « compréhension » de son ex-petite amie qu’il a abandonné à son sort, alors que Jane paraît superficielle, vaine et froide. Le comble, c’est que ses choix semblent mesquins, alors que les personnages secondaires l’accablent en lui reprochant son manque de tolérance, de patience et sa méchanceté vis-à-vis de ce pauvre Cole. L’auteur ne s’attarde jamais sur ses réflexions, et ses revirements paraissent alors inexplicables et agaçants.

Bien évidemment, selon les situations données, nous ne devons pas, nous lecteurs, imposer nos fameux « ce que nous aurions fait à sa place » ou s’attendre à ce que l’auteur choisisse de mettre en scène nos propres réactions. Cependant, lorsque le récit part un peu dans tous les sens, sans cohérence, nous perdons très rapidement notre intérêt en suivant de loin en loin avec un ennui certain, ces personnages stéréotypés et peu inspirés.

A éviter !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 311
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 août 2010
Prix : 5,35 €<