Les fleurs de l’oasis – Avis +

Présentation de l’éditeur

Alice but une gorgée de champagne et s’efforça de savourer sa chance : elle qui, depuis six longues années passées au chevet de sa mère malade, ne s’était pas accordé la moindre pause, elle paressait au bar d’un somptueux hôtel de luxe ! Atmosphère fraîche et feutrée, lumière tamisée, décor élégant, ballet de serveurs en veste blanche…, toutes les conditions étaient réunies pour des vacances de rêve. Toutes sauf une, songea néanmoins Alice, un peu dépitée : les clients, charmants au demeurant, étaient plutôt seniors.

Où se cachaient donc les séduisants inconnus avec qui elle avait rêvé de siroter du champagne et, qui sait, de vivre une jolie romance ? Comme si le ciel avait capté ses pensées, Alice vit alors se matérialiser dans le salon l’homme le plus… le plus… Le souffle coupé, elle n’eut pas le temps de trouver le mot juste ; la barmaid venait de se pencher vers elle pour lui murmurer d’un ton complice :  » C’est Kyle Jarreau, le directeur de l’hôtel lui-même. Une bombe…  »

Avis de Valérie

Ponctuées par les cartes postales que Alice Potter (Potter, comme un certain Harry !) envoie à sa famille de son lieu de villégiature, nous suivons une jolie aventure humaine qui, si elle parle de reconstruction, s’attarde de préférence sur la volonté de la jeune femme à saisir les instants de bonheur que la vie lui offre.

La jeune femme a passé 6 ans auprès de sa mère (atteinte d’un cancer qui a dégénéré) jusqu’à son décès, dans une petite île de la côte Est des États-Unis. Elle profite de la dernière volonté de la défunte qui souhaitait la voir prendre des vacances pour passer 15 jours en Arizona, dans un complexe de haut de gamme.

Arrivée hors saison (l’été en Arizona n’est pas la meilleure saison, la chaleur étant insupportable), elle constate qu’elle sera entourée de beaucoup de seniors, mais les différentes activités proposées vont lui permettre de prendre un nouveau départ, la jeune femme serviable qu’elle est, pensera un petit peu plus à elle et sautera sur les occasions de faire des expériences nouvelles et inédites.

Avec sensibilité et émotion – mais sans souffrance ni pathos – nous suivons les pérégrinations de la jeune femme qui apprend à monter à cheval, fait du body-board dans la piscine à vagues de la propriété, du buggy dans le désert, etc. Entre-temps, elle réussit aussi à ce faire aimer sans mièvrerie du personnel comme des autres vacanciers, rend service malgré elle et décide aussi de draguer le professeur d’équitation, un cow boy plus vrai que nature, tout en s’attachant au directeur du lieu, homme relativement psycho-rigide.

L’histoire d’amour est jolie comme tout, mais l’intérêt que le lecteur porte à l’héroïne est tout aussi tendre. Alice est vraiment comme tout le monde, et ses préoccupations, ses buts nous sont familiers. Au lieu d’idéaliser sa relation, nous nous surprenons à la vivre à ses côtés, et nous nous mettons à respirer à l’unisson avec elle.

Jolie romance, joli livre, c’est un moment simple et délicieux que Carrie Alexander nous propose. Parfait pour les vacances, surtout si vous les passez dans un complexe hôtelier… ou pas ! A découvrir avec félicité.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juin 2010
Prix : 5,35 €