Une jeune femme a une liaison avec un quadragénaire marié… jusqu’ici rien d’original ! Seulement, cette chronique presque clinique de cette relation amoureuse est réalisée en caméra subjective. Cela pourrait devenir vite agaçant, la caméra centrée pendant tout le film sur le visage d’Isabelle Carré, or, le résultat se révèle captivant.
Nous devenons le regard de l’amant, où mille émotions se succèdent, s’entremêlent, et se défont, de la passion à la lâcheté, de la tendresse, à la colère, de la jalousie à l’amertume…
Si Philippe Harel que l’on entrevoit une fois ou deux reste très réservé, c’est la caméra qui réagit à ses sentiments contradictoires. Isabelle Carré est lumineuse en jeune amante qui vit sa passion avec une fraîcheur et une franchise déroutante.
Du cinéma d’auteur qui n’évite pas toujours le côté prétentieux parisien mais fait preuve d’une psychologie intéressante !