L’enfant du mystère de Rita Herron
Présentation de l’éditeur
Un bébé… Chez elle, et de surcroît caché dans un placard ! Samantha est glacée d’effroi. D’autant que le médaillon que la petite fille porte autour du cou, elle le reconnaîtrait entre mille : c’est celui de Honey, sa meilleure amie, dont elle est sans nouvelles depuis deux ans. Qu’est-il arrivé à la jeune femme ? Et dans quelle situation désespérée se trouvait-elle pour cacher ainsi son enfant, sans même laisser un mot d’explication ? Affolée, Sam alerte sur-le-champ le shérif John Wise. John, le seul capable de retrouver Honey et de la rendre à son petit ange. John, que Sam s’efforce habituellement d’éviter, tant il la trouble et tant elle se méfie de cette attirance…
Avis de Marnie
De très très bonnes idées qui aboutissent à un gros ratage ! Rita Herron qui nous avait habitué à bien mieux ne parvient pas à maîtriser un seul élément de son intrigue. Son plus gros défaut est de forcer un humour malvenu à tous instants, alors que les situations ne s’y prêtent pas. Entre Samantha dont le passé dramatique n’est en aucun cas exploité et le shérif John Wise qui semble avoir des choses à prouver à son père et qui semble baigner dans une inertie étrange sans que l’on comprenne vraiment ses raisons, la relation sentimentale est poussive, peu attrayante et manque d’un dynamisme certain.
L’incohérence est agaçante. Samantha qui entre chez elle et s’aperçoit qu’un crime y a peut être été commis et saute sur le shérif pour lui demander de faire chauffer un biberon… L’auteur semble être totalement à côté de la plaque du début jusqu’à la fin. Ses personnages manquent de rigueur, de profondeur et même d’intérêt. Quand on pense au très intéressant personnage qu’aurait pu devenir Honey, qui semble ensorceler tous les hommes qu’elle croise, et dont on ne comprendra jamais les motivations, cela devient rageant.
Tout est confus ! Certaines scènes manquent, d’autres sont inutiles et rien n’est convainquant… A oublier très vite !
Passion sous surveillance de Dana Marton
Présentation de l’éditeur
Future candidate à la Maison Blanche, Kay Miller vient d’être victime d’une tentative de meurtre. Désormais, elle le sait, elle n’a plus le choix : une femme politique aussi influente qu’elle doit accepter d’être protégée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une contrainte insupportable pour Kay, qui a toujours placé son indépendance en tête de ses priorités. Cependant, quand Daniel Smith, son nouveau garde du corps, se présente à elle, le trouble l’emporte sur l’exaspération. Car il émane de lui une virilité si puissante, une force si rassurante, que, pour la première fois depuis la mort de son mari, Kay se sent vaciller pour un homme – une faiblesse qu’elle ne peut pas se permettre…
Avis de Marnie
Après un tel mauvais roman, il est, comme souvent dans cette collection, plutôt déconcertant de tomber soudain sur une excellente histoire qui mérite franchement le détour. Déjà, il s’agit du meilleur livre écrit par Dana Marton d’après ce qui a été jusqu’ici traduit. Tout en commençant de façon très classique pour ce genre d’histoires, au bout de trois chapitres, nous ne pouvons que suivre avec intérêt l’originalité de l’imagination de l’auteur qui nous entraîne dans des rebondissements pleins de surprise.
En commençant le premier chapitre, il ne me semblait pas utile de faire remarquer dans la critique que l’héroïne était afro-américaine, jugeant qu’il n’y pas lieu de souligner ce qui pourrait devenir une sorte de racisme à l’envers, mais ce fait se révèle être primordial pour la suite de l’action. Il est évident que cette histoire a été écrite en 2006, alors que l’on pensait que le candidat démocrate « pourrait » être issu, éventualité timide et aléatoire, de la minorité noire. Or, les évènements réels survenus depuis pourraient rendre quelque peu dépassée l’intrigue, toutefois, cela n’influe pas sur l’appréciation positive que l’on a en découvrant cette histoire.
Entre cette intellectuelle et active politicienne de 36 ans qui centralise sur elle les espoirs d’une minorité, et ce garde du corps blanc de 29 ans, un monde les sépare : aspirations, motivations, différences sociales et culturelles… Pourtant, Dana Marton réussit en peu de lignes à faire évoluer la relation sentimentale avec élégance, humour, sensibilité. L’action est prépondérante et primordiale. Elle fait monter la tension aussi bien autour de nos héros, qu’entre eux. Les évènements se succèdent rapidement et certains sont franchement inattendus, pour notre plus grand plaisir. Une vraie réussite !
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 471
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 mai 2010
Prix : 6,30 €