L’aube des promesses – Avis +

Présentation de l’éditeur

Anéanti par le décès brutal de sa jeune épouse, Kevin O’Brien revient s’installer à Chesapeake Shores, sa ville natale. Au sein d’une famille soudée, il cherche un refuge pour lui et pour Davy, son fils de deux ans. Comment, malgré son chagrin, se montrer à la hauteur avec ce petit être au regard pétillant ? Comment envisager l’avenir ?

Ce n’est que le jour où il fait la connaissance de la nouvelle libraire de Main Street, Shanna Carlyle – elle aussi venue se réfugier dans la petite ville pour guérir de douloureuses blessures -, que la flamme de l’espoir renaît enfin en lui. Lui qui pensait ne plus jamais être capable d’aimer est soudain profondément troublé par Shanna, si spontanée et passionnée.

Mais à peine Kevin a-t-il commencé à vaincre ses propres résistances qu’il découvre que Shanna lui a caché toute une partie de son existence.

Avis de Gaëlleb

Loin de l’impression « dramatique » que laisse la quatrième de couverture, ce roman préfère prendre le contre-pied, et nous offre une jolie romance dans l’air du temps. Comme souvent avec S. Woods, nous découvrons ou plutôt redécouvrons la vie de gens simples dans une petite bourgade des États-Unis où tout le monde connaît tout le monde.

Nous y suivons particulièrement Shana et Kevin, deux être que la vie n’a pas épargnées. Pourtant, l’histoire ne suit pas le cours que l’on pourrait imaginer. Nous les rencontrons alors que chacun d’eux décide de reprendre le cours de son existence et très vite l’attirance qu’ils ressentent l’un pour l’autre tourne à la comédie grâce ou à cause de l’imposante famille O’Brien que nous connaissons depuis déjà deux tomes.

L’histoire, bien qu’abordant des thèmes difficile, reste résolument fraîche et teintée d’humour. On est tour à tour attendri puis agacé par tous ces empêcheurs de tourner en rond mais l’on ressent toujours l’amour indéfectible des membres de cette famille.

Au final, on referme le livre le sourire aux lèvres mais quelques peu déçu de ne pas voir toutes nos questions trouver leurs réponses. Dommage…

Avis de Marnie

Même si l’introduction est dramatique, l’atmosphère ne sera jamais tragique dans cette histoire qui conclut presque paisiblement la trilogie de la fratrie de Chesapeake Shores. Après le décès de son épouse, Kevin, l’aîné des deux garçons O’Brien, est venu se réfugier dans la demeure familiale, auprès de sa grand-mère, mais aussi de ses trois soeurs et de son père, où son fils âgé de six mois pourra être élevé par tout le clan familial. Il végète ainsi depuis plus d’un an, sans but, et sans occupation ou responsabilité, en proie à la culpabilité et au chagrin, tout cela mêlé, sans qu’il connaisse vraiment ses sentiments profonds. L’ouverture d’une librairie, par une jeune divorcée, et ce, tout près de la boutique de fleurs de Bree, (héroïne du second opus) une de ses soeurs, va soudain transformer sa vie.

Honnêtement, il ne se passe pas grand chose d’autre dans le roman que ce que je viens de raconter. Si vous aimez les comédies pleines d’action, ou alors grandes disputes et petites réconciliations ou même affrontement de deux gros tempéraments, et bien passez votre chemin, cette histoire sans aucune péripétie n’est pas pour vous. Avec une simple idée et donc sans aucun rebondissement, Sherryl Woods parvient à retenir notre attention pendant 469 pages. Comment ? me direz-vous… Et bien en premier lieu, c’est un auteur de talent qui sait, par petites touches, approfondir les caractères, l’évolution lente des personnages tout en gardant une vraie maîtrise de l’intrigue. Kevin est au centre de cette remise en question, car non seulement il doit émotionnellement se reconstruire mais trouver un métier qui le passionne. Et si Shanna semble aussi ouverte que sympathique, elle cache un secret douloureux.

La deuxième qualité du récit, ce sont les personnages secondaires. Nous suivons toujours la continuation des intrigues des deux premiers volumes, soit Abby et Trace, toujours pas mariés, et Bree et Jake, qui poursuivent leur vie de couple, alors que leurs parents Mick et Megan tentent non sans mal de considérer la possibilité d’une nouvelle vie commune, sans parler de Mack et Susie qui ne sortent toujours pas ensemble… Une nouvelle fois, comme pour ses soeurs, Kevin qui n’a toujours pas pardonné à sa mère qu’elle les ait quittés, prend conscience que la réalité fait appel à beaucoup de nuances de gris.

Sherryl Woods reprend son thème de prédilection, l’ingérence familiale dans les affaires de coeurs des siens, et le pousse jusqu’à l’insupportable. Alors que Kevin et Shanna, tous deux blessés par la vie, tentent simplement de faire connaissance et plus si affinités, les O’Brien vont défiler dans leur existence, avec une indiscrétion aussi agressive qu’humoristique, pour tenter de les amener au mariage en quarante-huit heures montre en main, apportant un ressort comique certain, une pression et un rythme à l’histoire, mais aussi transformant cette gentille relation naissante en cauchemar ! Cependant, l’impression finale est qu’il fait bon vivre dans ce petit coin d’Amérique, avec les O’Brien comme voisins, bien sur !

Des ouvertures se profilent à l’horizon pour une éventuelle nouvelle trilogie qui aurait pour cadre Chesapeake Shores. Pourquoi pas et tant mieux, nous ne nous en lassons pas !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 468
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1 mai 2010
Prix : 6,80 €