Chaque expédition du Poulpe était un saut dans l’inconnu. Il ne savait jamais rien de ce qu’il allait affronter et partir sans armes était aussi stupide que de partir chargé comme une section de Bérets verts. L’expérience lui avait appris qu’un revolver de calibre 38 et un douze de chasse à pompe et à canons sciés constituaient une puissance de feu tout à fait respectable. Au-delà, il fallait s’adapter au terrain et à la logistique de l’ennemi et tout devenait possible. Même l’usage d’un porte-avions.
La rade de Lorient vient d’être l’objet d’un naufrage. Le chalutier La Belle bretonne vient de couler après avoir percuté une mine allemande de la Seconde guerre mondiale. Soupçonnant que derrière cet accident se cache un coupable autre que la Kriegsmarine, le Poulpe, justicier anarchiste adepte de la bière, du pied de porc et des belles anglaises (les motos) décide d’enquêter. Et c’est ainsi qu’un poulpe se retrouve à patauger dans les eaux troubles, affrontant comme d’habitude quelques malfaisants.
Cette enquête nous révèle accessoirement la passion du Poulpe pour un texte hautement philosophique Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja.
Si le pittoresque répond présent, on peut être surpris par l’attitude des justiciers locaux. L’un au moins dispose d’un cerveau en état de marche, et d’autres d’une certaine aptitude à la violence. De ce fait, attendre l’arrivée du Poulpe n’était pas nécessaire.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 220
Editeur : La Baleine
Sortie : septembre 1998
Prix : 6,50 €