Une femme prise au piège/Il faut que tu me croies – Avis +/- et +

Une femme prise au piège de Linda Turner

Présentation de l’éditeur

C’est uniquement pour dépanner son frère qu’Elizabeth Wyatt a accepté d’aller le remplacer à Broken Arrow. Et la voilà maintenant obligée de passer deux semaines en tête à tête avec John Williams, le nouveau contremaître. Cet homme arrogant qui ne sait voir en elle qu’une citadine frivole, bien incapable de gérer un domaine d’une telle importance !

Pourtant, quand elle se met à recevoir d’inquiétantes menaces, Elizabeth n’a d’autre choix que de compter sur sa protection. Ainsi que sur sa force rassurante à laquelle, bien malgré elle, elle est terriblement sensible…

Avis de Marnie

Ce deuxième tome de la série Broken Arrow constitue une vraie déception. Ce n’est pas qu’il soit vraiment raté, ni même mal écrit, Linda Turner est un assez bon et solide auteur. Seulement, ce récit est tellement semblable à des dizaines d’autres – sans aucune originalité ni même vrai relief – qu’il en devient vite ennuyeux. Ecrit en 2008, il semble pourtant très daté, et paradoxalement bien plus classique dans le style déjà vu que celui qui suit de Justine Davis, qui a pourtant été édité aux Etats-Unis en 1992…

L’auteur nous oppose le vrai cowboy à l’anglaise citadine et ultra sophistiquée qui tremble de peur à aller chercher des oeufs dans le poulailler (l’incident dure trois longues pages !). Donc, notre héroïne va se transformer en tireuse d’élite, et crapahuter dans la prairie alors qu’un mystérieux tueur tente de lui régler son compte et que le shérif regarde toute cette agitation en se grattant le crâne. Nous restons extérieurs aux évènements, la mécanique pourtant assez bien huilée manque singulièrement d’émotion ou de tension.

Une intrigue qui se laisse lire, mais tellement anodine que nous oublions bien vite le pourquoi du comment !

Il faut que tu me croies de Justine Davis

Présentation de l’éditeur

Voilà quinze ans que Nicole n’a pas revu Travis Halloran. Quinze ans qu’elle est hantée par le souvenir de ce garçon qui avait fait naître en elle les premiers émois de l’adolescence… jusqu’à ce qu’il soit accusé d’avoir tué son père. Aujourd’hui pourtant, alors qu’il est de retour à San Remo et la supplie de croire en son innocence, Nicole sent le doute l’étreindre. Travis cherche-t-il à la manipuler pour regagner ses faveurs ? Ou a-t-il vraiment, comme il le prétend, été victime d’une machination ?

Avis de Marnie

Cette nouvelle nous réconcilie avec le genre. Dès la première scène assez saisissante, le décor dramatique est planté. Même si au bout de deux chapitres, nous avons deviné les tenants et aboutissants et surtout qui est le « méchant », c’est la remise en question des certitudes de l’héroïne qui est au centre de cette histoire. Notre pauvre héros malchanceux et malheureux constitue la cerise sur le gâteau.

Les relations torturées entre Nicole et Travis qui se sont quittés sur un accident tragique alors qu’ils étaient adolescents et qui se retrouvent dans des conditions difficiles captent notre attention dès le départ et l’auteur, grâce à un traitement oscillant entre passion et explosion de haine qui sonne juste, nous tiendra en haleine jusqu’au dénouement final. On ajoute à cela un décor peu commun, soit une cimenterie où les trois quarts de l’action se déroulent d’incidents en accidents dramatiques et nous obtenons un très bon romantic suspense !

Au fur et à mesure que la collection Black Rose traduit les romans de Justine Davis, nous réalisons que les quatre Rita awards que cette dame a gagné tout au long de sa carrière sont amplement mérités.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 472
Editeur : Harlequin
Collection : Black Rose
Sortie : 1 avril 2010
Prix : 6,30 €