Simple wishes – Avis –

Présentation de l’éditeur

Adele Matin couldn’t wait to put her lonely childhood and hometown behind her. Amid the bright lights and hustle and bustle of New York, she built a life for herself—until one terrible mistake brought it crashing down. Now Adele is running again, this time to a cottage she inherited from her mother in rural Pennsylvania. And she’s about to realize that a small town has more to offer than she ever dreamed.

An artist and woodworker, Jay Westvelt knows a thing or two about living in the country. Adele is intrigued by her mysterious green-eyed neighbor, a man who took care of her house and soon cares deeply for her. But even as Adele’s steely heart begins to soften toward him, dark secrets from her mother’s past threaten to send her running once again. Can Jay convince her to stay with him ?

Only if she can learn an important truth : that happiness begins with Simple Wishes.

Avis de Callixta

Simple wishes est le premier livre d’un nouvel auteur et le sujet auquel elle s’attaque semblait prometteur, sinon innovant. Le résultat laisse un peu dubitatif et interrogateur sur la suite de la carrière de l’auteur.

Lisa Dale raconte en effet l’histoire classique d’une jeune femme, Adele Matin, qui arrive dans un village perdu des montagnes de Pennsylvanie où a résidé sa mère. Elle a hérité de son chalet où elle a vécu elle-même quelques années avant de quitter les lieux, à dix-sept ans, fâchée avec sa mère. Si elle revient dans ce chalet, ce n’est pas par choix mais parce qu’un malheureux concours de circonstances lui a fait perdre son emploi, son petit-amie et son domicile. Fauchée, aigrie et abandonnée par ses mais, elle arrive dans le petit chalet, loin d’être pittoresque et décide d’y passer quelques mois, le temps de retrouver un sens à sa vie.

Le sujet prometteur devient même très alléchant quand nous découvrons que le voisin immédiat d’Adele est un superbe jeune homme, célibataire et sympathique. Jay a tout pour plaire. Ajoutons que les autres voisins de la jeune femme sont un couple pittoresque. Al et Beatrice vont prendre sous leur aile leur nouvelle voisine dont ils ont connu la mère. Beatrice, d’origine coréenne, permet même des digressions sur sa vie, son immigration aux Etats-Unis et sa vie avec un Américain.

L’immense problème c’est que Lisa Dale ne parvient jamais à lancer son roman. A chaque page tournée, nous attendons l’élément moteur qui va nous faire plonger au cœur de l’intrigue. Il n’arrive jamais, même si quelques révélations viennent relancer le fil de l’histoire. Le style de Lisa Dale est très descriptif, lent et finalement ennuyeux. Alors qu’Adele traverse un moment très difficile de sa vie et que nous devrions éprouver de l’empathie pour son drame personnel, nous restons curieusement spectateur et peu ému par sa douleur. Pourtant, entre une enfance sans amour, auprès d’une mère froide et directive, une adolescence trop vite finie et une existence dans la grande ville, New York, qui s’est terminée de façon brutale et injuste, il y avait de quoi susciter un flot d’émotions. Mais si le récit de ses déboires de sont pas sans intérêt, il est difficile de s’enthousiasmer davantage.

La relation amoureuse avec Jay est aussi curieusement froide et sabotée. Jay est un personnage sympathique, ouvert et équilibré. Il est le contrepoint d’Adele qui n’a pas encore réglé ses problèmes. Mais, ils ont très peu d’échanges, très peu de discussions et quelques scènes classiques de la romance mais sans l’émotion nécessaire. De la même façon, celle qui devient sa nouvelle amie, Beatrice ou Kayleigh, la petite fille de celle-ci auraient dû être de grands personnages secondaires. Mais ils demeurent un peu fades et sont même même antipathiques.

Nous nous consacrons en fait bien davantage à l’exploration qu’Adele fait de son passé. C’est sans doute la partie la plus réussie avec des récits de moments de son enfance ou la découverte de quelle fut la vie de sa mère qu’elle n’a jamais revue. Lisa Dale est visiblement plus à l’aise dans ce style qui rappelle la romance féminine avec des histoires basées sur des destins brisés ou des sagas familiales. C’est ce qui sauve le livre, notamment la découverte du secret de famille qui explique sans doute le parcours si difficile de la jeune femme.

Au final, c’est un livre qui ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme et qui laisse un curieux sentiment déprimant. Même si le happy end traditionnel est respecté, si les montagnes de la Pennsylvanie apportent un bol d’air frais, l’atmosphère du roman reste plutôt triste et en demi-teinte. Lisa Dale devra certainement trouver son style pour pouvoir emporter l’adhésion. Dans Simple wishes, elle oscille trop entre romance et roman féminin pour réussir dans l’une ou l’autre déclinaison.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Warner Forever
Sortie : 5 février 2009
Langue : anglais
Prix : 5,14 €