Présentation de l’éditeur
A l’âge où toutes les jeunes femmes songent à fonder une famille, Ariella de Warenne ne rêve que de voyages et d’indépendance. Un goût de l’aventure qu’elle tient de son père, un ancien capitaine qui a fait fortune. Et bien que cette attitude fantasque et ces lubies heurtent son entourage, Ariella n’en a cure. Le mariage ne figure pas dans ses projets… et l’amour peut attendre.
Du moins le croit-elle, jusqu’au jour où elle rencontre Emilian St Xavier, le propriétaire du richissime domaine de Woodland. Un gentleman cynique et ténébreux, dont la bonne société anglaise se méfie – fût-il vicomte – en raison de ses origines tziganes et de ses moeurs dissolues. Qui est cet homme au charme sauvage ? Pourquoi l’attire-t-il autant ? Fascinée, Ariella est prête à se donner à lui. Au risque de traîner définitivement dans la boue sa réputation – et le nom des Warenne…
Avis de Gaelleb
Quelle déception que ce dernier opus des aventures de la famille de Warenne ! Où est passé la magie de cette série? L’auteur aurait-il perdu le feu sacré ?
Nous retrouvons ici Ariella de Warenne, la fille de Cliff, le séduisant corsaire dont nous avions suivi l’histoire mouvementée dans le roman Lady flibuste. Comme beaucoup de jeunes héroïnes de la romance actuelle, Ariella est une jeune femme « hors de son temps », elle est érudite et donc considérée comme excentrique par la bonne société anglaise. Elle n’éprouve aucune envie de se marier et n’est pas effrayée par la possibilité de rester vieille fille, elle qui a déjà 24 ans. Du moins, jusqu’à ce qu’elle rencontre le séduisant vicomte Saint Xavier. Emilien Saintt Xavier est le fruit de la passion d’un lord anglais et d’une bohémienne. Il navigue entre deux mondes sans en appartenir à aucun. C’est un homme perdu, borné et qui ne désire qu’une chose : se venger des gadjos (anglais) pour la mort de sa mère.
Nous voilà donc en présence de deux fortes personnalités. Et si l’intrigue en elle-même reste classique et voit le jeune homme trouver sa rédemption grâce à l’amour de la demoiselle, on peut déplorer le côté too much » des héros. Ils sont trop… trop entêtés – voire bornés – et finissent par nous apparaître antipathiques.
C’est dommage, car comme dans les précédents tomes, un thème précis est attaché à l’intrigue : celui de l’acceptation de l’autre, de la tolérance. Malheureusement, si l’auteur arrive parfaitement à nous montrer l’odieux comportement des Anglais face aux Tziganes, elle ne parvient pas à nous intéresser à ce peuple. Elle ne nous montre jamais leur mode de vie, ni ne nous parle de leurs traditions. On ne connait d’eux que la persécution dont ils sont victimes. A contrario, tous les Anglais, à l’exception des De Warenne, sont présentés comme « méchants », aucun ne faisant preuve de compassion. Ce côté manichéen agace quelque peu, il faut l’avouer…
Au final, on déplore que ce roman n’atteigne pas la qualité des précédents opus. La seconde génération des De Warenne n’est pas à la hauteur de leurs illustres prédécesseurs.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 470
Editeur : Harlequin
Collection : Best sellers
Sortie : 1er janvier 2010
Prix : 6,47 €