Présentation de l’éditeur
Avis de Callixta
Elizabeth Vaughan s’est imposée dans un genre un peu moins fréquenté que la romance paranormale. Elle écrit de la fantasy romantique avec un grand talent et après sa série Xylara, elle s’est lancée dans une autre qui reprend partiellement le monde qu’elle avait alors mis en place. Nous voici au cœur du pays de Palins, à feu et à sang, partagé entre plusieurs royaumes qui se font la guerre. Dans Dagger Star, elle avait amorcé l’intrigue et raconté l’histoire de Red-Glove, une femme soldat redoutable, qui avait trouvé l’amour. Au cours du roman, nous avions pu croiser, la grande prêtresse Evelyn, une superbe jeune femme reconnaissable à sa chevelure blanche. Nous allons la suivre dans un de ces récits dont Elizabeth Vaughan a le secret.
Il s’agit ici bien-sûr de l’histoire d’Evelyn mais aussi de la lente reprise en main des différents royaumes et de la marche vers la paix après des années de guerre et de destruction. Le royaume d’Orrin Blackhart, et notamment sa reine, ont été responsables d’une partie des morts. Guidée par son avidité de gagner, la souveraine a en effet commis le crime de créer une armée à partir de morts. Ces sortes de mort-vivants ne peuvent être arrêtés qu’avec difficulté et nous avions pu les apercevoir déjà lors du premier roman. Au tout début de White Star, Evelyn est faite prisonnière par Orrin et croit sa dernière heure arrivée. Celui-ci est épuisé par les combats et effrayé par les extrêmes décisions qui ont été prises. Lorsqu’il apprend que sa reine a été tuée, il renonce et préfère se rendre. De prisonnière, Evelyn va devenir celle qui le détient.
Elizabeth Vaughan reprend ici ses thèmes de prédilection : la paix, sa difficile conquête et les concessions indispensables que l’on doit faire pour la gagner. Orrin et Evelyn, au-delà de leur rôle de héros de romance, deviennent de véritables symboles. Orrin est sombre et hanté par les crimes qu’il a commis. Il a contribué à la création de l’armée de morts et a participé aux massacres. Tout l’oppose à la pure Grande prêtresse Evelyn qui dévoue sa vie à la déesse du sourire ou de la joie. Là où il est la nuit, elle est la lumière ; lui qui est si sombre a face à lui, une femme tout de blanc vêtu et à la chevelure immaculée. Pourtant leurs oppositions les rendent complémentaires et tout au long du roman, ils vont former une paire inséparable que même les dieux semblent vouloir créer. C’est à deux qu’ils vont peu à peu instaurer la paix.
Pour l’obtenir, il faut se débarrasser de l’armée de morts. Le roman prend alors une dimension épique avec une lutte contre le mal. Elizabeth Vaughan reprend là aussi des éléments qu’elle affectionne. Orrin et Evelyn sont entourés de personnages pittoresques qui forment une équipe soudée autour d’eux. La lutte se fait en groupe face à un ennemi difficile à trouver. De façon très habile, Elizabeth Vaughan allège son récit – qui serait très grave – par l’humour qui règne entre les personnages mais aussi en créant une très belle histoire d’amour entre Orrin et Evelyn.
Elizabeth Vaughan a une écriture d’une simplicité confondante. Les phrases sont claires, les mots sélectionnés pour leur simplicité, mais son propos est loin d’être superficiel. Il y a un message beaucoup plus profond qui amène toujours la réflexion.
Nous retrouvons plusieurs personnages aperçus lors du premier tome qui devraient faire une réapparition dans la suite des aventures du royaume qui sont bien-sûr loin d’être terminées. Bethral, l’amie de Red-Glove, très proche de Gloriana la reine d’un des royaumes aura son histoire très prochainement. Nous pourrons certainement découvrir ce qui va l’unir à Ezren Silvertongue que nous connaissons également.
Elizabeth Vaughan excelle vraiment dans le style qu’elle a choisi, n’hésitez pas à la découvrir avec cette nouvelle série.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 336
Editeur : Berkley
Sortie : avril 2009
Langue : anglais
Prix : 5,59 €